Les 3 tamis… de la parole aussi connu sous le nom de « PARLER VRAI, BON et UTILE » Un jour, quelqu'un vint voir Socrate et lui dit : – Écoute Socrate, il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit. – Arrête ! Interrompit l'homme sage. As tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ? – - Trois tamis ? dit l'autre, empli d'étonnement – Oui, mon bon ami : trois tamis. Examinons si ce que tu a as à me dire peut passer par les trois tamis. Le premier est de celui de la Vérité. As tu contrôlé si ce que tu as à me dire est vrai ? – Non ; je l'ai entendu raconter, et … – Bien, bien. Mais assurément, tu l'as fait passer à travers le deuxième tamis. C'est celui de la Bonté. Ce que tu veux me dire, si ce n'est pas tout à fait vrai, est-ce au moins quelque chose de bon ? Hésitant, l'autre répondit : non, ce n'est pas quelque chose de bon, au contraire… – Hum, dit le Sage, essayons de nous servir du troisième tamis, et voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as à me dire… – Utile ? Pas précisément. – Eh bien, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir, et quant à toi, je te conseille de l'oublier…
Socrates (francisé en Socrate)
[233 mots, 1 107 caractères] ![]() Citations associés : communication, parler et (se) taire. Humour associé : parler.
Les quatre aveugles et l'éléphant Quatre aveugles s'assemblèrent un jour pour examiner un éléphant. Le premier toucha la jambe de l'animal et dit : « L'éléphant, c'est comme un pilier ». Le second palpa la trompe et dit : « L'éléphant, c'est comme une massue ». Le troisième aveugle tâta le ventre et déclara : « L'éléphant, c'est comme une grosse jarre ». Le quatrième enfin, fit bouger une oreille de l'animal et dit à son tour : « L'éléphant, c'est comme un grand éventail ». Puis ils se mirent à se disputer sur ce sujet. Un passant leur demanda la raison de leur querelle ; ils la lui exposèrent et le prirent comme arbitre. L'homme déclara : « Aucun de vous n'a bien vu l'éléphant. Il n'a pas l'air d'un pilier mais ses jambes sont des piliers ; il n'a pas l'air d'un éventail, mais ses oreilles éventent ; il n'a pas l'aspect d'une jarre, c'est son ventre qui y ressemble ; il n'est pas une massue, c'est sa trompe qui est semblable à une massue. L'éléphant est une combinaison de tout cela : jambes, oreilles, trompe et ventre ». Ainsi se querellent ceux qui n'ont vu que l'un des aspects de la Divinité.
Ramakrishna (repris des siècles après par by George G. Saxe)
[1173 caractères] ![]() ![]() ![]() ![]() 3, 4, 5 et 9 aveugles avec un éléphant
(Les) 7 merveilles du monde On a demandé à un groupe d'étudiants de dresser la liste de ce qu'ils croyaient être « Les Sept Merveilles du Monde » de notre époque. Il y eut quelques différences mais voici en gros ceux qui ont reçu le plus grand nombre de votes :
Pendant qu'elle compilait les votes, l'enseignante nota qu'une étudiante n'avait toujours pas remis son papier. Elle demanda alors a la jeune fille si elle avait de la difficulté à dresser sa liste. Elle répondit : « Oui, un peu. C'est difficile de décider car il y en a tellement ! » L'enseignante dit, « Dis-nous ceux que tu as, et peut-être pourrons-nous t'aider ». La jeune fille hésita puis dit, « Je crois que les Sept Merveilles du Monde sont :
notre équipe
[983 caractères] ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Rapport avec le tantra : cf. les notions jeunesse, l'ordinaire, simplicité et yeux ainsi que le pratique de SENTIR.
L'acceptation Dans un village où vivait le maître zen Hakuin, une jeune fille se trouva enceinte. Sommée de révéler le nom de son amant, elle accusa Hakuin. Lorsque l'enfant fut né, le père de la jeune fille le porta chez Hakuin qu'il insulta copieusement. Puis il dit : — Tu t'occuperas du nourrisson puisque c'est le tien. Hakuin répondit : — Ah oui ? Il prit le petit dans ses bras, l'enveloppa dans un pan de sa vieille tunique et l'emmena partout avec lui. Sous la pluie battante et sous le soleil torride, le jour et la nuit, il mendia du lait pour le bébé. Beaucoup de ses disciples le quittèrent, l'estimant déchu. Hakuin les vit partir sans formuler le moindre reproche. Un jour, souffrant trop d'être séparée de son enfant, la jeune mère désigna le vrai géniteur. Son père se rendit immédiatement chez Hakuin. Il lui demanda pardon et lui raconta la vérité. — Ah oui ? fit Hakuin. et il rendit l'enfant. L'acceptation de ce qui arrive s'appelle tathata. Une telle attitude signifie que vous acquiescez à ce que la vie apporte, à l'exemple du miroir qui reflète tout. Ce dernier dit oui sans condition, pour lui rien n'est bien, rien n'est mal. Acceptez la vie comme elle est. Tous vos problèmes disparaîtront : les désirs, les tensions, le mécontentement… L'acceptation totale vous rendra joyeux et satisfait sans raison. Le bonheur qui a une cause ne dure pas bien longtemps. La joie gratuite est sans fin.
Osho
(traduit de l'anglais) histoire (#31) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après en NEO ZEN TAROT… ce qui ne fait qu'accroître la confusion avec le jeu commercial (fabriqué bien plus tard par une disciple d'Osho) et qui s'appelle le ZEN TAROT.
Ce dernier est le plus connu, le plus répondu mais… moins intéressant.
Ajoutez à cela que la version français a été fort mal traduite et vous comprenez l'intérêt de connaître l'anglais. [1585 caractères] ![]() #31 TATATHA > ACCUEIL > ACCEPTATION (vous comprenez maintenant la différence entre TATATHA et ACCEPTATION, non ?) Notions associées : accueillir (l'acceptation totale), bébé et tarot. Citation associée : unique. Pour ne rien vous cacher : la traduction française qu'on a fait de cette carte d'Osho devrait s'intituler ACCUEIL plutôt qu'acceptation. Cf. ACCUEILLIR plutôt qu'ACCEPTER.
L'acceptation de soi ! Vous ne pouvez être que ce que vous êtes. Détendez-vous ! L'existence a besoin de vous tel que vous êtes. Un jour, un roi constata que la désolation régnait dans ses jardins. Les arbres, les buissons, les fleurs, tout dépérissait. Il interrogea les végétaux et apprit que le chêne languissait de ne pas ressembler au pin, que le pin se tourmentait de ne pouvoir porter des grappes comme la vigne et que la vigne avait perdu le sourire parce qu'elle ne parvenait pas à fleurir comme le rosier. Dans un coin, le roi découvrit une humble primevère fraîche et satisfaite comme d'habitude. Interrogée elle aussi, elle répondit : — Lorsque tu m'as fait semer, je me suis dit que tu souhaitais voir une primevère dans ton jardin. Si tu avais préféré un chêne, un pin ou une vigne, c'est ce que tu aurais planté ici. C'est moi que tu as voulue, alors je me dis que la meilleure chose était d'être moi-même. Vous êtes là parce que l'existence a besoin de vous tel que vous êtes, sinon quelqu'un d'autre occuperait votre place. Tel que vous êtes, vous représentez quelque chose d'essentiel, de fondamental. Pourquoi seriez-vous comme le Bouddha ? Si Dieu le voulait, il pourrait produire des bouddhas à la chaîne. Au lieu de cela, Il vous a créé vous. Songez à l'honneur que vous fait l'existence ! C'est vous qu'elle a choisi et non un christ ou un krishna. Ces Eveillés ont terminé leur œuvre, ils ont répandu leur fragrance dans ce monde. A présent, c'est à vous de parfumer l'univers. Observez-vous profondément. Que pouvez-vous être d'autre que vous-même ? Pouvez-vous être quelqu'un d'autre ? Réjouissez-vous et fleurissez ! À moins que vous ne préfériez vous étioler et dépérir.
Osho
(traduit de l'anglais) histoire (#28) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après le NEO ZEN TAROT
Osho
[1795 caractères] ![]() Notions associées : accueillir, Bouddha (l'acceptation totale), sourire et tarot. Citation associée : unique. Question intéressante à se poser au sujet d'exister. ![]()
Ainsi sois-je Un scorpion, cherchant à traverser une rivière, demande à une grenouille de le prendre sur son dos. — « Pour qui me prends-tu, scorpion ?? Je te connais, tu vas me piquer !! » — « Mais non, grenouille ! Tu peux me faire confiance. Si je te pique, je me noierai moi aussi ! » La grenouille hésite mais finit par céder sous les insistances du scorpion. Elle le fait monter sur son dos et s’engage dans la rivière. Arrivés au milieu, le scorpion plante son dard profondément dans le dos de la grenouille. Celle-ci est paralysée et se met à couler, entraînant le scorpion avec elle. Elle parvient cependant à poser une dernière question : — « Mais enfin, scorpion ! Pourquoi as-tu fait ça ?? Nous allons mourir tous les deux !! » — « C’est dans ma nature ! » répond le scorpion.
auteur(e) inconnu(e)… ou d'origine indienne (voir ci-dessous)
[782 caractères] ![]() En Inde, on raconte l'histoire d'un homme bienveillant et paisible qui allait prier chaque matin dans le Gange. Un jour, une fois sa prière terminée, il remarqua une araignée venimeuse en train de se débattre dans l'eau et la recueillit dans le creux de sa main pour la transporter vers la rive. Alors qu'il la déposait par terre, celle-ci le piqua. Sans qu'il le sache, toutes ses prières diluèrent cependant le poison. Le jour suivant la même chose se produisit. Le troisième jour, le bienveillant homme était de nouveau dans l'eau jusqu'aux genoux. Et, bien entendu, l'araignée était là aussi, nageant frénétiquement. Il la sauva de nouveau et elle le piqua de nouveau. Puis elle lui dit : « Pourquoi t'obstines-tu à me sauver ? Tu ne vois pas que je te pique chaque fois ? » et l'homme bienveillant de répondre : « Parce que c'est ainsi que je suis fait, tout comme toi qui ne peux pas t'empêcher de me piquer ».
– histoire indienne (Inde) –
[959 caractères] ![]() Citation vaguement associée : générosité. Comparaison associée : ANIMAL plutôt que BESTIAL. Texte vaguement associé : prier.
L'histoire de la petite fille aux allumettes C'est la veille du Nouvel An. Le soir tombe, glacial, sur une ville évoquant Copenhague. Sous l'œil indifférent des passants, une petite fille aux cheveux blonds et bouclés marche tête et pieds nus dans les rues enneigées. Elle vend des allumettes. Elle n'ose pas rejoindre le taudis de ses parents : personne ne lui ayant rien acheté de la journée, elle ne rapporte pas d'argent et son père la battrait. Elle a perdu les pantoufles usagées de sa mère, bien trop grandes pour elle. Épuisée et grelottante, elle se blottit dans l'encoignure de deux maisons. Pour réchauffer ses mains gelées, elle s'enhardit à frotter une allumette sur la muraille — une seule ! … La voilà assise devant un grand poêle en fer au couvercle de cuivre reluisant. Un bon feu y flambe. Elle en approche ses pieds. Mais aussitôt l'allumette consumée, la vision s'efface. L'enfant craque une deuxième allumette. À travers la muraille devenue transparente comme une gaze, la table est dressée dans une chambre. Sur la nappe blanche éblouissante de fines porcelaines, une oie farcie de pruneaux et de pommes fume en dégageant un parfum exquis. Quelle merveille ! Fourchette et couteau plantés dans le dos, l'animal saute du plat, roule sur le plancher, s'avance vers la petite puis disparaît. Une troisième allumette et la fillette se trouve sous le plus magnifique sapin de Noël qu'elle ait vu. D'innombrables bougies y flamboient ; les images multicolores qui pendent à ses branches vertes semblent lui sourire. Elle tend la main. Mais la lueur s'éteint, les chandelles s'élèvent au ciel et se transforment en étoiles. L'une d'elles redescend vers la terre dans une longue traînée de feu. L'enfant se rappelle alors les paroles de sa grand-mère décédée depuis peu, le seul être qui l'ait aimée : « lorsqu'une étoile tombe, c'est qu'une âme monte à Dieu ». Une quatrième allumette provoque une grande clarté. La grand-mère apparaît, douce et radieuse. Alors la fillette allume fébrilement tout le reste du paquet d'allumettes, craignant de voir son aïeule s'évanouir comme les hallucinations précédentes. Il se produit un éclat plus vif que le jour : jamais la petite n'a connu sa grand-mère aussi grande ni aussi belle ! La vieille femme prend l'enfant sur son bras et toutes deux s’envolent, joyeuses, jusqu'à Dieu. Le lendemain, on retrouve la petite morte de froid, sourire aux lèvres. On ignore qu'auprès de sa bonne grand-mère, elle jouit désormais du bonheur éternel.
[2490 caractères]
Alors, vous trouvez votre vie difficile, pénible ou plein d'abondance ?
Andersen (fin 1845) sujet de l'enfance malheureuse, déjà traité dans « Le Sanglier de bronze » Information de notre époque intéressante : La population du monde #2. ![]()
La petite âme et le Soleil — petite conversation avec Dieu Il était une fois, au temps d'avant le temps, une Petite Âme qui dit à Dieu : « Je sais qui je suis ! ». et Dieu dit : « C'est merveilleux ! Qui es-tu ? » La Petite Âme cria : « Je suis la Lumière ! » et Dieu s'exclama avec un grand sourire : « Oui, c'est ça ! Tu es la Lumière ». La Petite Âme était si heureuse ! Elle avait résolu le mystère que toutes les âmes du Royaume étaient venues résoudre. « Wow », dit la Petite Âme, « ça c'est vraiment cool ! » Mais bientôt, de savoir qui elle était ne lui suffit plus. La Petite Âme sentait des remous à l'intérieur, et maintenant, elle voulait être Celui qu'Elle était. et donc, la Petite Âme retourna voir Dieu (ce qui n'est pas une mauvaise idée pour toutes les âmes qui veulent être Celui qu'Elles sont vraiment) et dit : « Salut, Dieu ! Maintenant que je sais Qui je Suis, est-ce que j'ai aussi le droit de l'être ? » et Dieu dit : « Tu veux dire que tu veux être Celui que Tu Es déjà ? » « Eh bien », répondit la Petite Âme, « c'est une chose de savoir Qui Je Suis, et une autre totalement différente de l'être vraiment. Je veux sentir ce que ça fait d'être la Lumière ! » « Mais tu es la Lumière », répéta Dieu, avec un autre sourire. « Oui, mais je veux voir comment on se sent ! » s'écria la Petite Âme. « Bon », dit Dieu avec un petit gloussement, « Je suppose que j'aurais dû le savoir. Tu as toujours été le plus aventureux ». Puis l'expression de Dieu changea. « Il y a juste une chose… » « Quoi ? » demanda la Petite Âme. « Eh bien, il n'existe rien d'autre que la Lumière. Vois-tu, je n'ai rien créé d'autre que ce que tu es ; alors, il n'y a pas de manière facile pour toi de faire l'expérience de Ce que Tu Es, puisqu'il n'y a rien que tu n'es pas ». « Hein ? » Dit la Petite Âme qui était maintenant un peu perplexe. « Penses-y de cette façon », dit Dieu. « Tu es comme une bougie dans le Soleil. Oh, tu y es, c'est certain. Avec des millions d'autres bougies qui constituent le Soleil ! Et le Soleil ne serait pas le Soleil sans toi. Non, il serait un soleil sans l'une de ses bougies… et ça ne serait pas le Soleil du tout, car il ne brillerait pas avec autant d'éclat. Et pourtant, comment te connaître en tant que Lumière quand tu es parmi la Lumière ? – C'est la question ». « Eh bien », dit la Petite Âme toute ragaillardie, « Tu es Dieu. Trouve quelque chose ! » Dieu sourit encore une fois. « Je l'ai déjà fait », dit Dieu. « Puisque tu ne peux pas te reconnaître en tant que Lumière quand tu es dans la Lumière, nous allons t'entourer d'obscurité ». « Qu'est-ce que c'est l'obscurité ? » demanda la Petite Âme. Dieu répondit : « C'est ce que tu n'es pas ». « Est-ce que j'aurai peur de l'obscurité ? » s'écria la Petite Âme. « Seulement si tu choisis d'avoir peur », répondit Dieu. « Il n'y a vraiment rien à craindre, à moins que tu ne le décides. Vois-tu, nous inventons tout ceci. Nous faisons semblant ». « Oh », dit la Petite Âme, et déjà elle se sentait mieux. Puis Dieu expliqua que pour pouvoir faire l'expérience de quelque chose, son exact opposé allait apparaître. « C'est un grand cadeau », dit Dieu, « parce que sans cela, tu ne pourrais pas savoir à quoi ressemble cette chose. Tu ne pourrais pas connaître le chaud sans le froid, le haut sans le bas, le vite sans le lent. Tu ne pourrais pas connaître la gauche sans la droite, ici sans là-bas, maintenant sans jadis ». « Et donc », conclut Dieu, « quand tu seras entouré par l'obscurité, ne brandis pas ton poing, n'élève pas ta voix et ne maudis pas l'obscurité. Sois plutôt une Lumière vis-è-vis de l'obscurité, et ne sois pas fâché de cela. Alors, tu sauras Qui Tu Es Vraiment, et tous les autres le sauront aussi. Laisse tant briller ta Lumière que tous sauront combien tu es spécial ! » « Tu veux dire que j'ai le droit de montrer aux autres combien je suis spécial ? » demanda la Petite Âme. « Bien sûr », dit Dieu en souriant. « Tu en as tout à fait le droit ! Mais souviens-toi, "spécial" ne veut pas dire "meilleur". Tout le monde est spécial, chacun à sa façon ! Et pourtant bien des autres ont oublié cela. Ils ne réaliseront qu'ils ont le droit d'être spécial que si toi-même tu reconnais que tu as le droit de l'être ». « Wow », dit la Petite Âme, dansant et sautillant, riant et sautant de joie. « Je peux être aussi spécial que je veux ! » « Oui, et tu peux commencer tout de suite », dit Dieu. « Quelle partie du spécial veux-tu être ? » « Quelle partie du spécial ? » répéta la Petite Âme, « je ne comprends pas ». « Eh bien », expliqua Dieu, « être la Lumière, c'est être spécial, et être spécial comprend beaucoup d'éléments. C'est spécial d'être gentil. C'est spécial d'être doux. C'est spécial d'être créatif. C'est spécial d'être patient. Est-ce que tu peux trouver d'autres façons d'être qui sont spéciales ? » La Petite Âme resta assise en silence pendant quelques instants. « J'ai trouvé beaucoup de façons d'être spécial ! » s'exclama-elle alors. « C'est spécial d'être quelqu'un qui aide. C'est spécial d'être quelqu'un qui partage. C'est spécial d'être amical. C'est spécial d'être attentif aux autres ! » « Oui ! » approuva Dieu, « et tu peux être toutes ces choses ou n'importe quel élément du spécial que tu souhaites être, à tout moment. C'est ce que veut dire : être la Lumière ». « Je sais ce que je veux être ! Je sais ce que je veux être ! » annonça la Petite Âme toute excitée. « Je veux être la partie du spécial qui s'appelle ‘celui qui pardonne’. Est-ce que ce n'est pas spécial de pardonner ? » « Oh oui », assura Dieu à la Petite Âme. « C'est très spécial ». « D'accord », dit la Petite Âme. « C'est ça que je veux être. Je veux être celui qui pardonne. Je veux faire l'expérience d'être comme ça ». « Bien », dit Dieu, « mais il y a une chose que tu dois savoir ». La Petite Âme commençait maintenant à s'impatienter un peu. Il paraissait toujours y avoir des complications. « Qu'est-ce que c'est ? » dit la Petite Âme, en soupirant. « Il n'y a personne à qui pardonner ». « Personne ? » La Petite Âme pouvait à peine croire ce qui venait d'être dit. « Personne ! » répéta Dieu. « Tout ce que j'ai fait est parfait. Il n'y a pas une seule âme dans toute la création qui soit moins parfaite que toi. Regarde autour de toi ». C'est alors que la Petite Âme réalisa qu'une large foule s'était réunie. Des âmes étaient venues de près et de loin – de tout le Royaume – car la nouvelle s'était répandue que la Petite Âme avait cette conversation extraordinaire avec Dieu, et chacun voulait entendre ce qu'ils disaient. Regardant les innombrables autres âmes réunies là, la Petite Âme dût acquiescer. Aucune ne paraissait moins merveilleuse, moins magnifique ou moins parfaite que la Petite Âme elle-même. Tel était le prodige des âmes réunies autour d'elle, et si brillante était leur lumière, que la Petite Âme pouvait à peine les regarder. « Alors, à qui pardonner ? » demande Dieu. « Eh bien, ça ne va pas être drôle du tout ! » grommela la Petite Âme. « Je voulais faire l'expérience d'être Celui Qui Pardonne. Je voulais savoir quel effet ça faisait d'être cette partie-là du spécial ». Et la Petite Âme apprit ce que c'était que d'être triste. Mais juste à ce moment-là, une Ame Amicale s'avança de la foule. « Ne t'inquiète pas, Petite Âme », dit l'Ame Amicale, « je vais t'aider ». « Tu vas m'aider ? ». La Petite Âme s'illumina. « Mais qu'est-ce que tu peux faire ? » « Je peux te donner quelqu'un à qui pardonner, tiens ! » « Tu peux ? », demanda la Petite Âme. « Certainement ! » gazouilla l'Ame Amicale. « Je peux venir dans ta prochaine vie et faire quelque chose que tu pourras pardonner ». « Mais pourquoi ? Pourquoi ferais-tu cela ? » demanda la Petite Âme. « Toi qui es un Être d'une telle perfection ! Toi, qui vibres à une telle vitesse que cela crée une Lumière si brillante que je peux à peine te regarder ! Qu'est-ce qui pourrait te faire vouloir ralentir ta vibration de telle sorte que ta brillante Lumière deviendrait sombre et dense ? Toi qui es si léger que tu danses sur les étoiles et que tu te déplaces à travers tout le Royaume à la vitesse de ta pensée - qu'est-ce qui te ferait venir dans ma vie et te rendre si lourd que tu pourrais faire cette mauvaise chose ? » « C'est simple », dit l'Ame Amicale, « je le ferais parce que je t'aime ». La Petite Âme parut surprise par la réponse. « Ne sois pas si stupéfait », dit l'Ame Amicale, « tu as fait la même chose pour moi. Tu ne te souviens pas ? Oh, nous avons dansé ensemble, toi et moi, bien des fois. A travers les éternités et les âges, nous avons dansé. A travers le temps tout entier, et dans bien des lieux, nous avons joué ensemble. C'est juste que tu ne te souviennes pas. Nous avons tous deux été l'Ensemble de Toutes Choses. Nous en avons été le Haut et le Bas, la Gauche et la Droite. Nous en avons été le Ici et le là-bas, le Maintenant et le Jadis. Nous avons été le Masculin et le Féminin, le Bon et le Mauvais - nous en avons été et la victime et le méchant. Ainsi, nous nous sommes rencontrés, toi et moi, maintes fois auparavant ; chacun apportant à l'autre l'exacte et parfaite occasion d'Exprimer et d'Expérimenter Qui Nous Sommes Vraiment. et donc », continua d'expliquer l'Ame Amicale, « Je vais venir dans ta prochaine vie et cette fois-ci je serai "le méchant". Je ferai quelque chose de vraiment terrible, et alors tu pourras faire l'expérience d'être Celui Qui Pardonne ». « Mais que vas-tu faire ? », demanda la Petite Âme, un tout petit peu nerveuse, « qui sera si terrible ? » « Oh », répondit l'Ame Amicale avec une étincelle, « nous trouverons bien quelque chose ». Puis, l'Ame Amicale parut devenir sérieuse, et dit d'une voix douce : « Tu as raison à propos d'une chose, tu sais ». « Et c'est quoi ? » voulut savoir la Petite Âme. « Il me faudra ralentir ma vibration et devenir très lourd pour faire cette chose pas très gentille. Il me faudra prétendre être quelqu'un de très différent de moi. Alors, j'ai une seule et unique faveur à te demander en échange ». « Oh, n'importe quoi, n'importe quoi ! » s'écria la Petite Âme, et elle commença à danser et à chanter : « Je vais pouvoir pardonner, je vais pouvoir pardonner ! » Puis, la Petite Âme vit que l'Ame Amicale restait toute silencieuse. « Qu'est-ce qui se passe ? » demanda la Petite Âme. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Tu es un tel ange de bien vouloir faire ceci pour moi ! » « Bien sûr que cette Ame Amicale est un ange ! » interrompit Dieu. « Tous le sont ! Souviens-toi toujours : je ne t'ai jamais envoyé que des anges ». Alors, la Petite Âme voulut plus que jamais exaucer la demande de l'Ame Amicale. « Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » demande de nouveau la Petite Âme. « Au moment où je te frapperai et te terrasserai », répondit l'Ame Amicale, « au moment où je ferai la pire chose que tu puisses imaginer – à ce moment précis… » « Oui ? » interrompit la Petite Âme, « oui… ? » L'Ame Amicale devint encore plus silencieuse. « Souviens-toi de Qui Je Suis Réellement ». « Oh, je le ferai ! » s'écria la Petite Âme, « je le promets ! Je me souviendrai toujours de toi comme je te vois ici même, à cet instant ! » « Bien », dit l'Ame Amicale, « parce que, vois-tu, j'aurai fait semblant tellement fort, que je me serai oublié. Et si tu ne te souviens pas de moi tel que je suis réellement, je ne pourrai peut-être pas m'en souvenir pendant très longtemps. Et si j'oublie Qui Je Suis, tu peux même oublier Qui Tu Es, et nous serons perdus tous les deux. Alors, nous aurons besoin qu'une autre âme s'en vienne et nous rappelle à tous les deux Qui Nous Sommes ». « Non, cela ne se passera pas ! » promit de nouveau la Petite Âme. « Je me souviendrai de toi ! Et je te remercierai de m'apporter ce cadeau : la possibilité de faire l'expérience de Qui Je Suis ». et ainsi, l'accord fut conclu. et la Petite Âme s'engagea dans une nouvelle vie, toute excitée d'être la Lumière, ce qui était très spécial, et toute excitée d'être cette partie du spécial appelée le Pardon. et la Petite Âme attendit anxieusement de pouvoir faire l'expérience d'être Celui Qui Pardonne, et de remercier l'Ame qui le lui permettrait. et dans tous les moments de cette nouvelle existence, chaque fois qu'une nouvelle âme faisait son apparition, que cette nouvelle âme amène de la joie ou de la tristesse – et surtout si elle amenait de la tristesse – la Petite Âme pensait à ce que Dieu avait dit : « Souviens-toi toujours », – et Dieu avait souri –, « je ne t'ai jamais envoyé que des anges ».
Neale Donald Walsch
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aimer,
apprivoiser,
attitude,
avantages,
beauté,
besoin,
bonté,
bonheur,
changement,
cœur,
concentré (concentration),
conscience,
contrôler,
courage,
croyance, désir, devoir, divin, dogme, écouter, effort, ego, émerveillement, émotion, essence, essentiel, gratitude, grâce, habitude, harmonie, immortel, impermanence, inconscient, jeu, joie, jouissance, jugement, juicy, leela, lenteur, lentement, liberté, maturité, mental, ordinaire, (dire) oui, paraître, pardonner, passion, penser (pensée), perfection, personnalité, peur, plaisir, politesse, préjugé, présence, pureté, qualité, relation, remercier, respect, responsabilité, rire, satisfaction, sentiment, simplicité, sourire, spiritualité, subconscient, transformation, union, vérité et vivre. Citations intéressantes : frustration et tristesse. Textes associés : La morale, ça n'existe pas ! et (… où en es-tu dans TON ÉVOLUTION …) La vie (de Charlie Chaplin).
L'âne tombé dans un puits Un jour, l'âne d'un fermier tomba dans un puits. L'animal gémit pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire. Finalement, il décida que l'animal était trop vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et qu'il n'était donc pas rentable de récupérer l'âne. Il invita tous ses voisins à venir et l'aider. Tous se saisirent d'une pelle et commencèrent à enterrer le puits. Au début, l'âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, au bout de quelques secondes, à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits fut très étonné de ce qu'il vit. Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l'âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l'animal, il se secouait et montait dessus… Bientôt, à la grande surprise de chacun, l'âne sortit hors du puits et se mit à trotter !
(conte philosophique d'origine inconnue)
[1100 caractères] ![]() Une réflexion tantrique au sujet de la différence entre DÉSIRER et VOULOIR. Une citation au sujet de perdre.
Apprivoiser Vidéo (durée 4'53") : APPRIVOISER.
(partie de l'histoire du Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry)
![]() ![]() Comparaison associée : APPRIVOISER plutôt que DOMPTER. Réflexion associée : apprivoiser.
Une question d'attitude Jerry était le type de personne vous aimeriez à haïr. Il était toujours de bonne humeur et avait toujours quelque chose de positif à dire. Si on lui demandait comment il allait, il répondit invariablement : « Si j'allais un peu mieux, je serais des jumeaux. » Il était un manager unique avec des serveurs qui le suivaient de restaurant en restaurant. Ces serveurs le suivaient à cause de (¿ grâce à ?) son attitude positive. Il était un (¿)motivateur(?) inné (¿ naturel ?). Si un de ses employés avait une mauvaise journée, Il était là pour lui dire de regarder le côté positif de la situation. En l'observant je devenais curieux et lui demanda : « Je ne comprends pas. Tu ne peux pas être positif tout le temps, si ? Comment fais-tu cela ? » Jerry répond(a)it : « Chaque matin au lever, je me dis : Jerry, tu as 2 choix aujourd'hui : “tu peux choisir d'être de bonne humeur ou tu peux être de mauvaise humeur” et je choisi d'être de bonne humeur. À chaque fois qu'il y a quelque chose de "mauvais" qui se passe, je peux choisir d'être victime, ou d'apprendre quelque chose de cela. Je choisi d'apprendre. Chaque fois que quelqu'un se plaint, je peux choisir d'accepter sa complainte ou je peux lui indiquer le côté positif. Je choisi le côté positif. » « Oui, exactement, ce n'est pas évident » lui rétorquais-je. « Oui, cela l'est ! » répondit Jerry. « La vie est faite de choix. Quand tu enlève tout le le bric-à-brac, chaque situation est constituée d'un choix. Tu choisis comment réagir à chaque situation. Tu choisi comment les gens t'affecteront. Tu choisis d'être de bonne humeur ou de mauvaise humeur. Le fin-fond de l'histoire est : TU CHOISIS COMMENT VIVRE TA VIE. » Je réfléchissais à ce que Jerry me disait. Nous nous perdons de vue, mais souvent je pensais à lui quand je faisais un choix au lieu de réagir à une situation. Plusieurs années après, j'entendis que Jerry avait fait quelque chose qu'on ne fait jamais dans la (¿)restauration(?) : il avait gardé la porte de derrière ouverte et fut menacé par 3 gangsters armées. Quand il essayait d'ouvrir le coffre, sa main tremblait et glissait hors du cadenas. Les gangsters paniquaient et lui tiraient dessus. Jerry fut découvert assez vite et transporté à l'hôpital. Après 18 heures d'opérations et plusieurs semaines de soins intensifs, Jerry fut autorisé à quitter l'hôpital avec des fragments de balles dans son corps. J'ai vu Jerry environs 6 mois après. Quand je demandais comment il allait, il me répondit : « Si j'allais un peu mieux, je serais des jumeaux. Tu veux voir mes cicatrices ? » Je déclinais et demanda ce qui lui passait par la tête lors du cambriolage. « La première chose qui me venait était que j'aurai dû fermer la porte » répondit Jerry. « Puis, au sol, je me souvenais que j'avais le choix : choisir de vivre ou choisir de mourir. Je choisissais de vivre » « N'étais-tu pas paniqué ? As-tu perdu conscience ? » lui demandais-je. Jerry continuait : « Le personnel médical était fantastique. Ils n'ont pas arrêté de me dire que j'allais bien. Mais quand il me conduisaient dans les soins intensifs, je voyais l'inquiétude des médecins et infirmières, j'ai eu peur. Dans leurs yeux se lisait ‘Il est un homme mort.’ Je savais que je devais entrer en action. » « Qu'as-tu fait ? » Lui demandais-je. « Eh bien, il y avait une infirmière fort costaude et sévère qui me posait violemment des questions » disait Jerry. « Elle me demanda si j'avais une allergie. » « Oui » répondis-je. Les médecins et infirmières arrêtaient de travailler. Je prenais une grande inspiration et criais : « Des balles/cartouches !! » Au delà de leur rire, je leurs disais : « Je choisi de vivre. Opérez-moi comme si j'étais vivant et non pas mort. » Jerry survivait, grâce aux aptitudes des médecins, et aussi grâce a son étonnante attitude. J'apprenais de lui que chaque jour nous avons le choix de vivre pleinement, malgré les circonstances.
Darren Poke, a Better Life Coach
(traduit de l'anglais)
Notion associée : attitude.
Allergic to Bullets – A Story About Positive Attitudes. [3955 caractères] ![]() ce n'est pas aussi grave que vous le pensez
Ce qu'il y a de plus beau Un jour, un jeune homme était debout au milieu de la ville proclamant qu'il avait le cœur le plus beau de toute la vallée. Une foule s'était rassemblée et tous admiraient son cœur parfait. Il n'y avait aucune blessure ! Soudain un viel homme apparait et dit : « Pourquoi ton cœur n'est pas aussi beau que le mien ? » La foule ainsi que le jeune homme regardèrent le cœur du vielle homme… Il battait fortement, mais pleins de cicatrices, et il y avait des endroits où il manquaient des morceaux, des entailles profondes… La foule se mit a rire, et le jeune homme dit : « Vous comparez votre cœur avec le mien !?? Le mien est parfait… le vôtre est rempli de cicatrices et de larmes ! » Le vieil homme dit : « Oui, c'est exact. Mais, vois-tu, chaque cicatrice de mon cœur représente une personne a qui j'ai donné mon amour, et les morceaux qui manquent, c'est parce qu'à chaque fois j'ai déchiré un morceau et je le leur ai donné. Puis eux, souvent, faisaient la même chose et j'ai remplacé le trou par leur morceau… Les endroits vides c'est parce que certaines personnes ne m'ont pas redonné un morceau en échange… Et bien que ces blessures et trous soient douloureux, ils restent ouverts en me rappelant l'amour que j'ai pour ces gens, et j'espère qu'un jour ils reviendront pour remplir les espaces vides que j'ai en attente… Alors maintenant, vois-tu ce qu'est la vraie beauté, jeune homme ??? » Le jeune homme se tenait silencieusement. Les larmes ruisselaient sur ses joues. Il s'avança vers le vieil homme tenant son cœur parfait à la main et lui donna un morceau qu'il arracha… Le vieil homme pris sont offrande et la plaça dans son cœur, puis a son tour pris un morceau de son vieux cœur et la plaça dans le vide du cœur du jeune homme… Le jeune homme regarde son cœur et dit : « Il n'est plus parfait puisque les bord sont irréguliers… mais il n'a jamais été aussi beau, car maintenant s'y trouve un peu de vôtre amour ! »
— ANONYME — (texte corrigé par Framboize)
[2001 caractères] ![]()
Les gros cailloux Un jour, un vieux professeur de l'Ecole Nationale d'Administration Publique (ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux professeur n'avait donc qu'une heure pour passer sa matière. Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux professeur les regarda un par un, lentement, puis leur dit : – « Nous allons réaliser une expérience ». De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux professeur sortit un immense pot Mason d'un gallon (= pot de verre de plus de 4 litres) qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda : – « Est-ce que ce pot est plein ? » Tous répondirent : – « Oui ». Il attendit quelques secondes et ajouta : – « Vraiment ? » Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux… jusqu'au fond du pot. Le vieux professeur leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda : – « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L'un d'eux répondit : – « Probablement pas ! » – « Bien ! » répondit le vieux professeur. Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table une chaudière de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : – « Est-ce que ce pot est plein ? » Cette fois, sans hésiter et en chœur, les brillants élèves répondirent : – « Non ! » – « Bien ! » répondit le vieux professeur. et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sous la table et remplit le pot jusqu'a ras bord. Le vieux professeur leva alors les yeux vers son groupe et demanda : – « Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? » Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : – « Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire ». – « Non », répondit le vieux professeur., « Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante : si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite ». Il y eut un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos. Le vieux professeur leur dit alors : – « Quels sont les gros cailloux dans votre vie ? » – « Votre santé ? » – « Votre famille ? » – « Vos ami(e)s ? » – « Réaliser vos rêves ? » – « Faire ce que vous aimez ? » – « Apprendre ? » – « Défendre une cause ? » – « Vous relaxer ? » – « Prendre le temps… ? » – « Ou… toute autre chose ? » – « Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir… sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question : « Quels sont les GROS CAILLOUX dans ma vie ? » Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie) ». D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.
[3931 caractères]
— auteur(e) anglophone inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) ![]() Notions utilisées : ateliers et lenteur (lentement). Rapport avec le tantra : cf. la réflexion au sujet de la conscience et de l'essence.
L'apprentissage du métier de cambrioleur Remarquant que son père vieillissait, le fils d'un cambrioleur dit à celui-ci : « Papa, enseigne-moi ton métier pour qu'è ta retraite je sois en mesure de perpétuer la tradition de la famille ». Le père ne répondit rien, mais ce soir-là il emmena son garçon avec lui pour cambrioler une maison. Un fois à l'intérieur, il ouvrit la porte d'un placard et demanda à son fils de vérifier ce qu'il y avait dedans. Dès que le garçon eut pénétré dans le placard, le père ferma violemment la porte et la verrouilla avec un tel vacarme que toute la maison fut réveillée ; puis, sans bruit, il s'éclipsa. A l'intérieur du placard, le garçon terrorisé et fou de rage se demanda comment il réussirait à s'échapper de là. Alors, il eut une idée. Il se mit à faire du bruit comme un chat ; bientôt, un serviteur alluma une chandelle et ouvrit la porte du placard, pour faire sortir le chat. Sitôt la porte ouverte, le garçon bondit à l'extérieur et tout le monde se mit à sa poursuite. Remarquant la présence d'un puits au bord de la route, il y lança une pierre et se dissimula dans les ténèbres ; puis, il déguerpit, tandis que ses poursuivants scrutaient les profondeurs du puits, pour voir le cambrioleur s'y noyer. De retour à la maison, le garçon oublia toute colère dans sa hâte de raconter son aventure. Mais le père dit : « Pourquoi me raconter ça ? Tu es ici, ça suffit. Tu as appris le métier ». raconté par
Anthony de Mello
(traduit de l'anglais)
[2001 caractères] ![]() À LIRE : surdoué.
La carotte, l'œuf et la feuille de thé Quand on fait bouillir de l'eau dans 3 casseroles différentes en mettant une carotte dans la première, un œuf dans la deuxième et une feuille de thé dans la troisième, on remarque après un certain temps que • la carotte s'est ramollie, • l'œufs s'est durci et • la feuille de thé s'est dissoute et libère ses arômes pour donner gout à tout le liquide Et vous que faites-vous quand vous vous trouvez dans une situation fort difficile, voir dangereuse ? • devenir molle et sans force ? • ou se durcir et sans doute vous rigidifier ? • ou, restez-vous dans votre cœur pour embrasser ceux et ce à quoi vous faites face, de façon à vous harmoniser et/u lier avec ce qui se passe et, si possible, partager vos capacités et qualités, de façon à ce que tous en profitent (ou du moins ceux ouvert à). Sûr que l'humain a la possibilité de fuir et parfois de faire semblant comme si rien ne se passe. Mais choisissez vous cela ? Y a-t-il des situation où vous préférez-vous rester muet et/ou insensible ?
libre d'après une histoire raconté par Beka (voir les 2 images ci-dessous)
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Notions relatées :
attitude,
choisir et
lier?
Teste associé : faire face. ![]() ![]() pages 38 et 39 de la BD « Le jour où… elle n'a pas fait Compostelle » de BeKa, Marko et Maela
Le conte doux et chaud des chaudoudoux Il était une fois, dans des temps très anciens, des gens qui vivaient très heureux. Ils s'appelaient Timothée et Marguerite et avaient deux enfants, Charlotte et Valentin. Ils étaient très heureux et avaient beaucoup d'amis. Pour comprendre à quel point ils étaient heureux, il faut savoir comment on vivait à cette époque-là. Chaque enfant, à sa naissance, recevait un sac plein de chaudoudoux. Je ne peux pas dire combien il y en avait dans ce sac on ne pouvait pas les compter. Ils étaient inépuisables. Lorsqu'une personne mettait la main dans son sac, elle trouvait toujours un chaudoudou. Les chaudoudoux étaient très appréciés. Chaque fois que quelqu'un en recevait un, il se sentait chaud et doux de partout. ![]() Ceux qui n'en avaient pas régulièrement finissaient par attraper mal au dos, puis ils se ratatinaient, parfois même en mouraient. En ce temps-là, c'était très facile de se procurer des chaudoudoux. Lorsque quelqu'un en avait envie, il s'approchait de toi et te demandait : « Je voudrais un chaudoudoux ». Tu plongeais alors la main dans ton sac pour en sortir un chaudoudou de la taille d'une main de petite fille. Dès que le chaudoudoux voyait le jour, il commençait à sourire et à s'épanouir en un grand et moelleux chaudoudoux. Tu le posais alors sur l'épaule, la tête ou les genoux, et il se pelotonnait câlineusement contre la peau en donnant des sensations chaleureuses et très agréables dans tout le corps. ![]() Les gens n'arrêtaient pas d'échanger des chaudoudoux. et, comme ils étaient gratuits, on pouvait en avoir autant que l'on en voulait. Du coup, presque tout le monde vivait heureux et se sentait chaud et doux. Je dis « presque », car quelqu'un n'était pas content de voir les gens échanger des chaudoudoux. C'était la vilaine sorcière Belzépha. Elle était même très en colère. Les gens étaient tous si heureux que personne n'achetait plus ses philtres ni ses potions. Elle décida qu'il fallait que cela cesse et imagina un plan très méchant. ![]() Un beau matin, Belzépha s'approcha de Timothée et lui parla à l'oreille tandis qu'il regardait Marguerite et Charlotte jouer gaiement. Elle lui chuchota : « Vois-tu tous les chaudoudoux que Marguerite donne à Charlotte ? Tu sais, si elle continue comme cela, il n'en restera plus pour toi ». Timothée s'étonna : « Tu veux dire qu'il n'y aura plus de chaudoudoux dans notre sac chaque fois que l'on en voudra un ? » « Absolument », répondit Belzépha. « Quand il n'y en a plus, c'est fini ». Et elle s'envola en ricanant sur son balai. Timothée prit cela très au sérieux, et désormais, lorsque Marguerite faisait don d'un chaudoudoux à quelqu'un d'autre que lui, il avait peur qu'il ne lui en reste plus. Et si la sorcière avait raison ? Il aimait beaucoup les chaudoudoux de Marguerite, et l'idée qu'il pourrait en manquer l'inquiétait profondément, et le mettait même en colère. Il se mit à la surveiller pour ne pas qu'elle gaspille les chaudoudoux et en distribue trop aux enfants ou à n'importe qui. Puis il se plaignit chaque fois que Marguerite donnait un chaudoudoux à quelqu'un d'autre que lui. Comme Marguerite l'aimait beaucoup, elle cessa d'offrir des chaudoudoux aux autres et les garda pour lui tout seul. Les enfants voyaient tout cela, et ils pensaient que ce n'était vraiment pas bien de refuser des chaudoudoux à ceux qui vous en demandaient et en avaient envie. Mais eux aussi commencèrent à faire très attention à leurs chaudoudoux. Ils surveillaient leurs parents attentivement, et quand ils trouvaient qu'ils donnaient trop de chaudoudoux aux autres, ils s'en plaignaient. Ils étaient inquiets à l'idée que leurs parents gaspillent les chaudoudoux. La vie avait bien changé : le plan diabolique de la sorcière marchait ! Ils avaient beau trouver des chaudoudoux à chaque fois qu'ils plongeaient la main dans leur sac, ils le faisaient de moins en moins et devenaient chaque jour plus avares. Bientôt tout le monde remarqua le manque de chaudoudoux, et tout le monde se sentit moins chaud et moins doux. Les gens s'arrêtèrent de sourire, d'être gentils, certains commencèrent à se ratatiner, parfois même ils mouraient du manque de chaudoudoux. Ils allaient de plus en plus souvent acheter des philtres et des potions à la sorcière. Ils savaient que cela ne servait à rien, mais ils n'avaient pas trouvé autre chose ! La situation devint de plus en plus grave. Pourtant la vilaine Belzépha ne voulait pas que les gens meurent. Une fois morts, ils ne pouvaient plus rien lui acheter. Alors elle mit au point un nouveau plan. Elle distribua à chacun un sac qui ressemblait beaucoup à un sac des chaudoudoux, sauf qu'il était froid, alors que celui qui contenait les chaudoudoux était chaud. Dans ces sacs, Belzépha avait mis des froids-piquants. Ces froids-piquants ne rendaient pas ceux qui les recevaient chauds et doux, mais plutôt froids et hargneux. Cependant, c'était mieux que rien. Ils empêchaient les gens de se ratatiner. À partir de ce moment-là, lorsque quelqu'un disait : « Je voudrais un chaudoudoux », ceux qui craignaient d'épuiser leur réserve de chaudoudoux répondaient : « Je ne peux pas vous donner un chaudoudoux, mais voulez-vous un froid-piquant ? ». ![]() Parfois, deux personnes se rencontraient en pensant qu'elles allaient s'offrir des chaudoudoux, mais l'une changeait soudain d'avis, et finalement elles se donnaient des froids-piquants. Dorénavant, les gens mouraient presque plus, mais la plupart étaient malheureux, avaient froid et étaient hargneux. La vie devint encore plus difficile : les chaudoudoux qui au début étaient disponibles comme l'air que l'on respire, devinrent de plus en plus rares. Les gens auraient fait n'importe quoi pour en obtenir. Avant l'arrivée de la sorcière, ils se réunissaient souvent par petits groupes pour échanger des chaudoudoux, se faire plaisir sans compter, sans se soucier de qui offrait ou recevait le plus de chaudoudoux. Depuis le plan de Belzépha, ils restaient par deux et gardaient les chaudoudoux l'un pour l'autre. Quand ils se trompaient en offrant un chaudoudoux à une autre personne, ils se sentaient coupable, sachant que leur partenaire souffrirait du manque. Ceux qui ne trouvaient personne pour leur faire don de chaudoudoux étaient obligés de les acheter et devaient travailler de longues heures pour les gagner. Les chaudoudoux étaient devenus si rares que certains prenaient des froids-piquants qui, eux, étaient innombrables et gratuits. Ils les recouvraient de plumes un peu douces pour cacher les piquants et les faisaient passer pour des chaudoudoux. Mais ces faux chaudoudoux compliquaient la situation. Par exemple, quand deux personnes se rencontraient et échangeaient des faux chaudoudoux, elles s'attendaient à ressentir une douce chaleur et s'en réjouissaient à l'avance et, au lieu de cela, elles se sentaient très mal. Comme elles croyaient s'être donné de vrais chaudoudoux, plus personne n'y comprenait rien ! Évidemment comment comprendre que ses sensations désagréables étaient provoquées par les froids-piquants déguisés en faux chaudoudoux ? La vie était bien triste ! Timothée se souvenait que tout avait commencé quand Belzépha leur avait fait croire qu'un jour où ils ne s’y attendraient pas, ils trouveraient leurs sacs de chaudoudoux désespérément vides. Écoutez ce qui se passa. Une jeune femme gaie et épanouie, aux formes généreuses, arriva alors dans ce triste pays. Elle semblait ne jamais avoir entendu parler de la méchante sorcière et distribuait des chaudoudoux en abondance sans crainte d'en manquer. Elle en offrait gratuitement, même sans qu'on lui en demande. Les gens l'appelèrent Julie Doudoux. Mais certains la désapprouvèrent parce qu'elle apprenait aux enfants à donner des chaudoudoux sans avoir peur d'en manquer. ![]() Les enfants l'aimaient beaucoup parce qu'ils se sentaient bien avec elle. Eux aussi commencèrent à distribuer à nouveau des chaudoudoux comme ils en avaient envie. Les grandes personnes étaient inquiètes et décidèrent de passer une loi pour protéger les enfants et les empêcher de gaspiller leurs chaudoudoux. Malgré cette loi, beaucoup d'enfants continuèrent à échanger des chaudoudoux chaque fois qu'ils en avaient envie et qu'on leur en demandait. Et comme il y avait beaucoup d'enfants, beaucoup d'enfants, presque autant que les grandes personnes, il semblait que les enfants allaient gagner. À présent, on ne sait pas encore comment ça va finir. Est-ce que les grandes personnes, avec leur loi, vont arrêter l'insouciance des enfants ? Vont-elles se décider à suivre l'exemple de la jeune femme et les enfants et prendre le risque en supposant qu'il y aura toujours autant de chaudoudoux que l'on voudra ? Se souviendront-elles des jours heureux que leurs enfants veulent retrouver, du temps où les chaudoudoux existaient en abondance parce qu'on les donnait sans compter ? ![]()
Claude Steiner (titre original : "A Warm Fuzzy Tale")
psychologue américain et disciple d’Eric Berne, fondateur de l’analyse transactionnelle.
L’auteur l’a envisagé comme un support pour comprendre, gérer, changer et améliorer les relations entre les personnes. ☺ Nous avons tous besoin de chaudoudoux… autrement dit, nous avons tous besoin d’amour ☻. ![]() Notions associées : amour, envie, partager et sourire. Citation intéressante (du moins pour celle et celui qui la comprends en profondeur) : tristesse.
Clarté Voici l'histoire écourtée de Saraha, fondateur du tantra, racontée par Osho. Pour l'histoire complète je vous renvoie aux deux livres « TANTRA – Le chant royal de Saraha » ed. Le Voyage Intérieur ISBN 2-907554-04-2 (volume 1) & 2-907554-05-0 (volume 2). Ce qui est en plastique doit s'effacer devant ce qui est réel. Saraha est le fondateur du tantra comme Bodhidharma est celui du zen. Si je devais citer dix bienfaiteurs de l'humanité, Saraha figurerait parmi eux. Si je devais n'en choisir que cinq, je ne pourrais omettre Saraha. Il est né à Vidarbha dans le Maharashtra, non loin de Poona. Son père était un brahmane érudit de la cour du roi Mahapala. Le roi était disposé à donner sa propre fille à Saraha, mais celui-ci rêvait de renoncement. Il devint le disciple de Shri Kirti. La première directive qu'il reçut fut d'oublier les Védas et toute autre forme de savoir livresque. Progressivement, Saraha effaça tout ce qu'il avait appris. Il devint un grand méditant. Un jour, il eut une vision. Il vit une femme sur un marché et sut qu'elle serait son maître. Shri Kirti l'avait mis sur la voie, l'initiation véritable viendrait de cette femme. Il dit à Shri Kirti : « Tu m'as indiqué la voie, tu as anéanti mes connaissances et accompli la moitié du travail. Mon ardoise est nettoyée, je suis prêt pour le reste ». Shri Kirti le bénit et Saraha partit. Il arriva sur un marché et eut la surprise d'apercevoir la femme révélée par la vision. Elle était occupée à confectionner des flèches. Une fabricante de flèches était une personne de basse caste. Que Saraha, un brahmane instruit et renommé de la cour du roi, se soit adressé à une telle femme est riche en significations symboliques. Ce qui est cérébral et acquis doit retourner à ce qui est existentiel. Le faux, le plastique, le succédané doit céder la place à l'authentique. Saraha observa la femme. Fermant un œil, elle prit la pose d'un archer et visa une cible invisible. Saraha pressentit le message. Il en avait si souvent entendu parler, il l'avait étudié dans les livres et en avait discuté avec d'autres. Et ce jour là, pour la première fois, il voyait le « juste milieu » en acte : la femme ne regardait ni à gauche ni à droite, elle était totalement orientée vers le centre. Cette femme avait une beauté plus que physique, elle était spirituellement belle. Saraha s'abandonna. Il vit clairement que c'était cela, la méditation. Il ne s'agissait ni d'une pose, ni de la répétition d'un mantra, ni de rites, ni de l'appartenance à une église, mais d'être dans la vie, de s'adonner aux petites occupations quotidiennes en étant totalement conscient, en étant tellement attentif que, de ce fait, chaque geste devient profond. Il comprit enfin. Il avait essayé de méditer, il avait lutté avec acharnement et voici que la méditation lui apparaissait en chair et en os. Saraha alla vivre avec cette femme dans un champ de crémation. Un amour immense existait entre eux. Un tel amour dépasse ce qu'une relation amoureuse peut donner. L'amour humain est plus intime, sans aucun doute, car il implique les corps. Au mieux, il englobe aussi le mental et la psyché. En général, il ne s'agit que des corps. Entre le maître et le disciple, il y va de l'âme. Un tel amour est très rare. Saraha devint un adepte du tantra, guidé par la femme aux flèches. Il ne méditait plus. Il avait déjà renoncé aux Védas, aux saintes écritures et au savoir. A présent, il laissait tomber la méditation. Le chant et la danse étaient devenus sa méditation, célébrer et fêter étaient désormais son mode de vie. Et il vivait parmi les bûchers ! La beauté du tantra est qu'il unit les opposés et transcende le paradoxe. Un lieu de crémation vous remplit de tristesse. Pourtant, si vous ne trouvez pas la joie parmi les cadavres, toutes les autres joies de votre vie seront des leurres. Si vous pouvez vous réjouir face à la mort, vous accéderez à la sérénité réelle. Elle ne sera plus conditionnelle. Saraha acquit l'esprit religieux authentique parce que sa vie était devenue jeu.
Osho (traduit de l'anglais)
histoire (#54) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après le NEO ZEN TAROT
![]() Notions utilisées : authenticité, beauté, jeu, joie, maître, mantra, méditation, mental, mort, relation, spirituel, le b.a.-ba du tantra (तन्त्र), tarot, vivre et vivre. Rapport avec le tantra : Bien que tout le monde sache que ce n'est qu'un mythe, Saraha est considéré comme un des fondateurs du tantra. Citations relatées : obscur(e) et tristesse. Humour associé : paradoxe. ![]() AWARENESS > CONSCIENCE > CONCENTRATION Nous espérons que vous "comprenez" la différence entre concentration et conscience. Quand à "AWARENESS", il s'agit d'une conscience plus large, plus vaste, plus globale.
![]() Un jour, un grand incendie se déclare dans la forêt… Tous les animaux, terrifiés, observaient impuissants ce désastre. Seul le petit colibri, aussi frêle que déterminé, s'active en allant chercher quelques gouttes d'eau dans son bec, qu'il jette sur le feu, recommençant son manège sans relâche. Au bout d'un moment, le tatou agacé par cette activité à ses yeux inutile, lui dit : - « Colibri ! Tu n'es pas un peu fou ? Tu crois que c'est avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu ? » - « Je le sais, répond le colibri, mais au moins, je fais ma part ». C'est notre responsabilité à chacun : si nous le décidons, nous ne sommes pas impuissants. et comme le dit un proverbe africain : « Des millions de fourmis, ensemble, peuvent soulever un éléphant ».
légende amérindienne
(racontée — entre autre — par Pierre Rabhi)
L'eau apporté par le colibri ne change rien, c'est son ACTIOn qui permet à certains animaux de se rendre compte que si on s'y met tous (ou du moins "assez") on peut arrêter la propagation du feu et peut-être même l'éteindre.
[846 caractères] Et vous, dans le quotidien, fuyez-vous, donnez-vous un coup de main et l'exemple comme le colibri ou qu'est-ce que faites-vous ? Mots et notions associées : âne, chercher, courage et responsabilité. ![]()
La comparaison Un rappel que vous êtes nécessaire. Personne n'est plus haut, personne n'est plus bas ; personne n'est supérieur et personne n'est inférieur. Tout coïncide (tout a sa place). Un samourai, un fier guerrier, vint à visiter un maître Zen. Le samourai était très connu, mais voyant le maître, voyant sa beauté et la grâce du moment, il se trouva soudain inférieur. • Il demanda au maître : « Pourquoi me sens-je inférieur ? Il y a un instant tout allait bien. En entrant dans votre cour, soudainement je me senti inférieur. Je n'ai jamais senti cela. » • Le maître lui répondit : « Attends. Quand tout le monde sera parti, je te répondrai. » Les gens continuèrent à venir voir le maître tout au long de la journée et le samourai devenait de plus en plus fatigué. Le soir, la salle fut vide et le samourai demanda : « Vous pouvez me répondre maintenant ? » • Le maître dit : « Viens avec moi dehors. » C'était une nuit de pleine lune et la lune commençait à monter à l'horizon. • Le maître dit : « Regarde ces arbres. Celui-ci monte très haut et à côté de lui, se trouve un petit arbre. Tout deux existent près de ma fenêtre depuis des années et jamais il n'y a eu un problème. Le plus petit n'a jamais parlé au grand en disant : « Pourquoi me sens-je inférieur à toi ? » Celui-ci est petit et celui-là est grand. Pourquoi n'ai-je jamais entendu un chuchotement ? » • Le samourai répondit : « Parce qu'ils ne savent pas comparer. » • Le maître répondit : « Alors tu n'as pas besoin de me demander. Tu connais la réponse. » Quand vous ne comparez pas, tout infériorité et toute supériorité disparaissent. Alors vous êtes… vous êtes simplement là. Un petit buisson ou un grand arbre… cela n'a pas d'importance, vous êtes vous-même. L'univers à besoin d'un feuille d'herbe autant que la plus grande étoile. Le son d'un coucou est nécessaire, tout comme chaque bouddha : le monde serait moins riche si le coucou disparaissait. Regardez autour de vous. Tout a sa place. C'est une unité organique ; personne n'est plus bas ; personne n'est supérieur et personne n'est inférieur. Tout est incomparablement unique. Vous êtes nécessaire. Si vous ne pouvez pas le sentir ici, où le feriez-vous ? Chaque jour je me courbe en vous saluant pour vous rappeler que vous êtes parfait, que rien ne manque, que vous êtes déjà là. Même un simple pas n'a pas besoin d'être fait, tout est comme il se doit. C'est ça la conscience religieuse.
Osho (traduit de l'anglais)
histoire (#26) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après en NEO ZEN TAROT
![]() ceux parfois employés dans un sens inapproprié : page des comparaisons (oui, c'est une forme d'autodérision). Notions associées : mental, perfection et tarot. ![]()
Le conte initiatique russe de Baba Yaga ![]() Baba Yaga est une vieille femme sauvage au visage de sorcière. Elle connaît tout et vit au plus profond de la forêt, faisant bouillir son chaudron. Lorsque nous partons à sa recherche, nous sommes effrayés car elle nous oblige à avancer dans le noir, à poser des questions dangereuses et à sortir du monde de la logique et du confort. Le premier à venir la trouver est un jeune homme. II frappe en tremblant à la porte de la cabane. Baba Yaga lui demande : « Viens-tu de ton propre choix ou es-tu envoyé par quelqu'un ? » Le jeune homme, encouragé dans sa quête par sa famille, répond : « Je suis envoyé par mon père ». Baba Yaga le jette alors prestement dans son chaudron pour le faire cuire. La prochaine à tenter sa chance est une jeune femme ; elle voit le feu qui couve et entend les ricanements de Baba Yaga. Baba Yaga demande à nouveau : « Viens-tu de ton propre choix ou es-tu envoyée par quelqu'un ? » La jeune femme qui toute seule avait été attirée dans les bois pour voir ce qu'elle pouvait y trouver répond : « Je suis ici de mon propre choix ». Baba Yaga la précipite dans le chaudron et la fait cuire aussi. Plus tard, un troisième visiteur arrive, encore une jeune femme. Elle est profondément troublée par le monde et se présente devant la hutte de Baba Yaga au cœur de la forêt. Elle aussi voit la fumée et sait qu'il y a grand danger. Baba Yaga lui fait face : « Viens-tu de ton propre choix ou es-tu envoyée par quelqu'un ? » et la jeune femme de répondre sincèrement : « Je viens en grande partie de ma propre initiative, mais en grande partie aussi à cause des autres. Je suis aussi venue en grande partie parce que vous étiez ici, parce qu'il y a la forêt et pour une autre raison que j'ai oubliée. Mais en grande partie je ne sais pas pourquoi je suis venue. » Baba Yaga la regarde alors pendant un moment et dit : « Ça va » et elle l'invite à entrer dans sa hutte. Rapport avec le tantra : voir les mots chercher, cœur, conscience, courage, peur et spiritualité.
Conversation in utero Dans le ventre d'une mère enceinte, deux petits êtres sont en train de parler. L'un dit à l'autre : – Crois-tu à la vie après la naissance ? Immédiatement l'autre répond : – Évidemment ! Il doit y avoir quelque chose après la naissance. Peut-être sommes nous seulement ici pour nous préparer à ce que nous serons plus tard. – Sornettes ! Il n'y a pas de vie après la naissance ! Franchement, à quoi cela ressemblerait-il ? – Je ne le sais pas exactement, mais il y aura certainement plus de lumière qu'ici. Peut-être que nous seront debout, et que nous marcherons sur nos propres jambes, et que nous mangerons par la bouche. – Mais enfin, c'est tout à fait absurde ! Marcher est impossible. Et manger avec la bouche ?? Complètement ridicule ! Nous recevons seulement de la nourriture par le cordon ombilical. Je te dis une chose : la vie après la naissance est une hypothèse exclue. Le cordon ombilical est beaucoup trop court. – Et pourtant… je crois qu'il doit y avoir quelque chose. Peut-être que tout sera un peu différent de ce à quoi nous sommes habitués, mais… – Mais tu sais bien que personne n'est jamais revenu après la naissance. La vie s'arrête là. Il n'y a rien d'autre que cette nuit absolue où s'enchaînent nos peurs. – Peut-être pas… Je ne sais pas exactement comment ça sera après la naissance, mais je suis sûr que nous verrons notre mère et qu'elle nous soignera. – Mère ? Tu crois à une mère ? Et où cette mère serait-elle, d'après toi ? – Où ça ? Mais elle nous entoure ! En elle et par elle nous vivons. Sans elle il n'y aurait rien. – Lè je n'en crois pas un mot ! Je n'ai jamais vu de mère : ça n'existe donc pas. – Oui mais parfois, quand nous sommes très silencieux, je peux l'entendre chanter, ou sentir qu'elle nous caresse. Tu l'as senti aussi, n'est-ce pas ? Je crois donc que la vraie vie doit encore venir et que nous nous sommes ici pour nous apprêter à la vivre…
[2064 caractères] (probablement de la main de)
Jirina Prekop (texte remanié par Nathalie B.)
titre originel « Une vie après la naissance ? » (connu aussi sous d'autres titres tel que « Y a-t-il une vie après la naissance ? » & « Dialogue entre deux bébés dans le ventre ») ![]() “In Darkness and Light — The Embrace" by Farhan Zahin
La petite histoire du cric Un homme roule en voiture, dans la nuit. Soudain, la voiture dérape, pneu crevé. L'homme n'a pas de cric, il est loin de tout. Pourtant, il voit une lumière briller tout près. Il s'avance, frappe à la porte d'une petite maison. Une vieille dame lui ouvre et lui dit que peut-être, il pourra trouver un cric chez le plus proche voisin, qui habite à dix kilomètres. L'ennui, c'est que ce voisin n'aime pas du tout prêter ses affaires. L'homme hésite, mais décide de tenter sa chance : il a vraiment besoin de changer son pneu. En chemin, il se demande comment convaincre ce monsieur de lui prêter son cric. Il prépare des phrases pleines de diplomatie, s'exerce à employer un ton agréable, sourit timidement. Mais plus il avance, plus il se rend compte de la difficulté. Peut-être que le monsieur va refuser tout net ? Peut-être va-t-il devoir parlementer pendant des heures ? L'homme marche dans la nuit noire, et son inquiétude grandit. De toutes façons le monsieur doit dormir, et puis, il n'aime sans doute pas les étrangers, d'ailleurs, il sortira probablement sa carabine si on le dérange à cette heure… c'est sûr, il ne prêtera jamais son cric. Au fur et à mesure, la colère de l'homme grandit. Il s'énerve, il peste contre ce déplaisant monsieur qui garde jalousement ses affaires sans une pensée pour les autres, et qui dort bien au chaud pendant qu'il marche depuis des kilomètres. « Comment peut-on être aussi égoïste ? », se demande-t-il, « je parie qu'il va même essayer de m'extorquer de l'argent ! » Hors de lui, l'homme arrive enfin devant la maison. Et quand la porte s'ouvre, il crie à pleins poumons : « Puisque c'est comme ça, ton sale cric, tu peux te le garder ! »
Merci à Nathalie L. pour l'avoir racontée de cette manière-là
Rapport avec le tantra :
mental et
penser.
[1690 caractères] — auteur(e) inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) Citations associées : mental et penser. 5 histoires — plus ou moins — associées : Dieu me sauvera, les étoiles de mer, le mental, La tache et Pourquoi tant de pourquoi ? Humour associé : penser. Comparaison associée : L'INTELLIGENCE (et la CONSCIENCE) plutôt que le MENTAL. ![]()
Le croyant et l'athée C’est l’histoire de deux types assis dans un bar en plein milieu des étendues sauvages d’Alaska. L’un est croyant, l’autre est athée, et ils débattent de l’existence de Dieu avec cette intensité particulière qui s’installe aux environs de la quatrième bière. Et l’athée dit : « écoute, c’est pas comme si j’avais aucune raison fondée de ne pas croire en Dieu. C’est pas comme si j’avais jamais essayé tous ces trucs de prière et de Dieu. Tien, le mois dernier, un blizzard atroce m’a éloigné du camp, je ne voyais rien, j’étais paumé, il faisait moins cinquante, et alors je l’ai fait, j’ai essayé : je me suis mis à genoux dans la neige et j’ai crié : Mon Dieu, s’il y a un Dieu, je suis perdu dans le bilzzard, je vais mourir si vous ne m’aidez pas ! » Et là, dans le bar, le croyant regarde l’athée, perplexe : « Alors tu dois y croire, maintenant, il dit. Après tout t’es là, bien vivant. » L’athée lève les yeux au ciel comme si le croyant était un crétin : « Non mon pote, tout ce qui s’est passé, c’est que deux Eskimos sont passés par là et m’ont indiqué la direction du camp. »
Extrait du livre : « C’est de l’eau » p21 à 38 de David Foster Wallace — Edition Au diable vauvert
[1206 caractères] Merci à Didier BALLE de nous l'avoir rapporté, ainsi que de sa réflexion pertinente. ![]() Notions associées : croire et religion. Citation associées : croyance et religion.
La dévotion Pénétrez dans l'amour aussi profondément et intensément que possible. Que cela soit en vous une ouverture au divin. Et laissez vos énergies féminines s'épanouir. Meera, une grande mystique de l’inde, était en réalité une adoratrice passionnée, une "bhakta”, profondément amoureuse et immergée dans l’extase avec le divin. C’était une reine, mais elle se mit à danser dans les rues. Sa famille la désavoua et essaya de l’empoisonner, car elle était une honte pour la famille royale. Elle vivait dans l’une des régions les plus traditionnelles du pays, le Rajasthan où, durant des siècles, personne n’avait pu voir le visage des femmes qui étaient toujours voilées. A une telle époque, dans un milieu si stupide, une reine dansant dans les rues. Des foules se rassemblaient, Et elle dansait dans l’ivresse du divin, de sorte que son sari glissait, découvrant son visage et ses mains. Sa famille en était évidemment très perturbée. Mais elle chantait des chants magnifiques, les plus beaux qui aient jamais été chantés , car ils jaillissaient du plus profond de son coeur, tels d’irrésistibles débordements de joie. Elle dit à son époux “Ne crois pas que tu es mon époux, mon époux est Krishna. Tu n’es qu’un pauvre substitut”. Le roi était furieux. Il la chassa de son royaume. Elle se rendit à Mathura, le lieu saint de Krishna, où se dresse l’un de ses plus grands temples. Le chef des prêtres de ce temple avait fait le voeu de ne voir aucune femme durant sa vie. Pendant trente ans il n’en avait point vu : les femmes n’étaient pas autorisées à pénétrer dans le temple et lui-même ne l’avait jamais quitté. Lorsque Meera arriva près du temple, elle se mit à danser devant la porte. Les gardes furent à ce point enchantés. magnétisés, qu’ils oublièrent de l’arrêter. Elle entra dans le temple : elle était la première femme à y pénétrer depuis trente ans. Le chef des Prêtres était en train de vénérer Krishna. Lorsqu’il aperçut Meera, il ne put en croire ses veux. Il devint fou. Il s’écria : « Sors d’ici, femme, sors d’ici ! Ne sais-tu pas qu’aucune femme n’a le droit d’entrer » Meera se mit à rire et dit : « Pour autant que je le sache, excepté Dieu, tout le monde est une femme, y compris toi ! Après avoir vénéré Krishna pendant trente ans, crois-tu que tu sois encore un homme ? » Ces paroles ouvrirent les yeux du grand prêtre. Il tomba aux pieds de Meera et lui dit : « Jusqu’à présent, jamais personne n’avait parié ainsi, mais je peux le voir, je peux le sentir, c’est la vérité. » Au plus haut sommet, que vous suiviez la voie de l’amour ou de la méditation, vous devenez féminin. L’amour de Meera est l’amour d’un être parfait. Elle n’a aucun besoin, elle ne veut rien de Krishna, elle donne, continuellement. En elle monte un chant, elle le chante. En elle naît une danse, elle la danse. Elle ne demande rien, elle ne fait donner. Et elle reçoit mille fois plus - mais cela est une autre chose. Si vous voulez devenir une Meera, vous devrez d’abord satisfaire vos besoins d’amour humain. Sans cela votre Krishna n’existera que dans votre imagination et ne sera qu’une projection de vos désirs réprimés. Restez conscients de vos limites et de celles des autres. quelle que soit l’histoire d’amour qui se présente à vous vivez-la. N’aspirez pas à l’impossible, sans quoi vous manquerez même le possible. Allez dans le possible; explorez-jusqu’au bout, que votre être en ressorte comblé. Alors seulement l’impossible pourra se produire. Vous en serez devenus capables. Mais d’abord, explorez les joies et les souffrances de l’amour humain, et mûrissez à travers elles.
Osho (traduit de l'anglais)
histoire (#56) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après le NEO ZEN TAROT
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Une balade avec le Diable Le diable et son ami marchaient sur un trottoir et ils voyaient un homme devant eux qui ramassait quelque chose par terre. L'homme regarda la chose et il fut enchanté et semblait heureux. Il le mit dans sa poche. Et l'ami du diable demandait : « Qu'est-ce qu'il a ramassé ? » Et le diable répondit : « Une portion de la vérité. » Alors l'ami disait : « C'est très mal pour vous, si c'est la vérité ! » Et le diable répondit : « Pas du tout, je vais l'aider à l'organiser. » Sous entendu (dévoilé par l'intervieweur de Krishnamurti) : « Ah, cet homme ne pourra pas résister à organiser la vérité et le diable va l'aidera. » Krishnamurti : « Vous savez, toutes les religions sont basées sur cela. Mmm… Organiser, faire obéir, conditionner les gens. » [757 caractères] raconté par Jiddu Krishnamurti en français !! cf : Entretien de Jiddu Krishnamurti en français (1972) à 5'54". Si pas, vous pouvez toujours lire les paragraphes sur la connaissance, contrôler, mental et technique. ![]() les pensées sont esclave du diable, surtout si elles sont fort rationnelles, structurées [= ORGANISÉES] et dénuées de l'énergie du cœur
Un après-midi avec Dieu Il était une fois un petit garçon qui voulait rencontrer Dieu. Comme il savait que ce serait un long voyage pour se rendre à Sa maison, il remplit sa valise de petits gâteaux et de six bouteilles de limonade, et il se mit en route. Trois pâtés de maison plus loin, il vit une vieille dame. Assise dans le parc, elle fixait quelques pigeons. Le garçon s'assit près d'elle et ouvrit sa valise. Il s'apprêtait à prendre une limonade lorsqu'il remarqua l'air affamé de la vieille dame. Il lui offrit donc un gâteau. Elle accepta avec reconnaissance et lui sourit. Son sourire était si joli que le garçon voulut le voir encore. Il lui offrit donc une limonade. Elle lui sourit de nouveau. Le garçon était ravi ! Ils restèrent ainsi tout l'après-midi à manger, sans dire un seul mot. Lorsque le soir tomba, le garçon se rendit compte qu'il était très fatigué et se leva pour partir. Cependant, au bout de quelques pas à peine, il se retourna, courut vers la vieille dame et la serra dans ses bras. Elle lui fit alors son plus beau sourire. Peu de temps après, lorsque le garçon franchit la porte de sa maison, son regard joyeux étonna sa mère. Elle lui demanda : « Qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureux ? » Il répondit : « J'ai déjeuné avec Dieu. » Et avant que sa mère puisse répondre, il ajouta : « Tu sais, elle a le plus merveilleux des sourires ! » Entre temps, la vieille dame, rayonnante de joie elle aussi, retourna chez elle. Frappé de l'expression paisible qu'elle arborait, son fils lui demanda : « Maman, qu'as-tu fait aujourd'hui qui te rende si heureuse ? » Elle répondit : « Au parc, j'ai mangé des gâteaux avec Dieu. » Et avant que son fils puisse répondre, elle ajouta : « Tu sais, il est beaucoup plus jeune que je ne le croyais. »
Julie A. Manhan
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Dieu me sauvera C’est l’histoire d’un homme dont la ferme est située sur le bord d’une rivière qui déborde. Voyant l’eau monter, un voisin arrive dans sa Jeep, et lui offre de quitter les lieux avant que sa ferme soit inondée. « Oh non ! répond le fermier avec confiance, Dieu me sauvera. » L’eau continue de monter et notre homme se voit forcé de se réfugier au deuxième étage de sa maison. Un bateau policier survient, et les agents l’invitent à grimper à bord. « Oh non ! ce ne sera pas nécessaire, Dieu me sauvera. » Finalement, l’eau engloutit complètement la maison et un hélicoptère de la garde côtière vient se porter au secours de notre homme maintenant perché sur le toit. Mais encore une fois, il refuse… Juste à ce moment, une vague géante s’abat sur la maison, et notre homme se noie. Arrivé au paradis, il s’en prend au Seigneur, exigeant de savoir POURQUOI Dieu l’avait laissé mourir alors que sa foi était si grande. « Comment ça, je t’ai laissé mourir ? »demande le Père céleste, « je t’ai envoyé un Jeep, un bateau et un hélicoptère… et tu n’as jamais voulu bouger ! »
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— auteur(e) anglophone inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) ![]() Dans ce cas, considérons que la personne doit faire son expérience, même si elle doit couler. Cela peut être très difficile d’admettre, et donc une opportunité pour nous de LÂCHER-PRISE. Notions associées : croire et (l'être) véritable. Citations associées : croyance, générosité et vérité. La petite histoire du cric.
L'écho Un petit garçon, nommé Jules, ne savait pas encore ce qu'était un écho. Un jour, alors qu'il joue dans une prairie près de chez lui, il se met à crier : « Ho-hé ! » Immédiatement, il entend les mêmes mots se répéter dans le vallon tout proche. Croyant que quelqu'un s'y est caché, il demande d'un air étonné : « Qui est là ? » La voix mystérieuse répète aussitôt : « Qui est là ? » Jules s'écrie alors : « Tu es stupide ! » et les mêmes mots lui sont aussitôt renvoyés par la même voix. Lè-dessus, Jules se met en colère et il apostrophe de plus en plus violemment cet inconnu qui se moque de lui. L'écho lui rend ses injures avec une fidélité parfaite. Hors de lui, Jules se dirige vers le vallon pour y dénicher l'insolent qu'il imagine s'être caché. Bien évidemment, il n'y trouve personne. Il court alors à la maison pour se plaindre à sa mère de ce qui lui est arrivé. Il lui raconte qu'un méchant garçon caché dans le vallon l'a insulté. Sa mère lui répond : « Cette fois tu as tort, car tu n'as entendu que l'écho de tes propres paroles. Si tu avais lancé une parole affectueuse, il t'aurait répondu par une parole affectueuse aussi. » Il en va de même dans la vie : La conduite des autres à notre égard est le plus souvent l'écho de la nôtre envers eux. Si nous agissons honnêtement avec eux, ils agissent honnêtement avec nous. Mais si nous sommes désobligeants, durs et grossiers avec nos semblables, nous ne pouvons rien espérer de mieux de leur part. Souvent, sans nous en rendre compte, nous sommes les créateurs des situations qui nous arrivent. Lorsque nous avons des pensées positives, nous recevons du positif. Au contraire, lorsque nous voyons tout en noir, nous attirons les problèmes et nous nous y noyons. C'est un cercle vicieux tant dans le négatif que dans le positif, mais la bonne nouvelle, c'est qu'il est en notre pouvoir d'orienter nos pensées. Tout ce qui nous arrive est l'écho de nos pensées, choisissons donc de penser positif et le retour n'en sera que positif. « Ne faisons pas à autrui ce que nous ne voulons pas qu'on nous fasse ».
A. van Hasselt
[2067 caractères] ![]() Texte associé (¡¿ où en es-tu dans TON ÉVOLUTION ?!) : La vie (de Charlie Chaplin).
Effort, Gain et Plaisir Faire des efforts pour gagner beaucoup d'argent et… profiter de la vie par après ![]()
scénario de BEKA ; images de Marko (p. 45 du tome II « Le jour où… elle a pris son envol »)
Cette historie démontre que la vendeuse de pâtés de goyave, a un très bon équilibre entre sa partie féminine et sa partie masculine.
[exactement une page de la BD] Notions directement liées : argent, effort, féminine (féminité), plaisir et temps. Histoire complémentaire et tout à fait NON-tantrique : Sans adresse courriel.
Edison Le grand savant Edison était un grand partisan des médecines naturelles. Il disait : « Tant que les savants ne sauront pas fabriquer un brin d'herbe, la Nature ne pourra que rire de nos soi-disant ’connaissances scientifiques‘ et, en attendant, il vaut mieux faire confiance à la Nature qu'aux savants ! » Un jour il fut affecté par une pneumonie. Sa femme insista pour qu'il fasse venir le médecin. Il finit par accepter, paya le médecin, fit venir les médicaments prescrits, paya le pharmacien puis jeta tous les médicaments à la poubelle. Sa femme en fut stupéfaire et il expliqua : Je paie le médecin parce qu'il faut bien qu'il vive. Je paie le pharmacien parce qu'il faut bien qu'il vive. Je jette les médicaments parce qu'il faut bien que moi aussi je vive !
– histoire vraie –
traduite de l’anglais
Cf. médicament.
[765 caractères] ![]()
Les étoiles de mer Un jour des milliers et des milliers d'étoiles de mer s'étaient échouées sur la rive d'une grande plage à Bali. Une petite fille en ramassait et les rejetait dans l'eau. Quand je lui dis que cela ne servait à rien, car il y en avait tellement, elle me répondit :
[342 caractères]
— auteur(e) inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) ![]() Historie associée : Le colibri.
L'homme qui plantait des arbres ![]()
Jean Giono (°Manosque, 30 mars 1895 - †Maison « Le Paraïs » de Manosque, 9 octobre 1970)
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Il s'agit du texte complet raconté par Philippe Noiret du court métrage fait par Frédéric Back en 1987. Au sujet des dessins, nous citons Claude Bouniq-Mercier dans le Guide des films : « Les dessins, d'un crayon léger, évoquent des croquis et donnent au film sa force et sa délicatesse. Commencé en tons monochromes, il se pare de couleurs qui explosent en un final magnifique digne des impressionnistes (Seurat en particulier). Un pur joyau du cinéma d'animation. » Tu peux regarder le film (durée 30') en 2 versions : • L'Homme qui Plantait des Arbres sans sous-titres • L'Homme qui Plantait des Arbres avec sous-titres. Notions associées : attitude, générosité, intégrité, ordinaire, paix, serein, sérénité, simple, spiritualité et Wu-Wei. ![]() Frédéric Back, inspiré par la nouvelle, a lui-même replanté au Canada une petite forêt qu'il a dédiée à Jean Giono.
Les graines de l'empereur ; une histoire d'intégrité Il était une fois un empereur de Chine qui n'avait pas d'enfants et devait choisir un successeur. Des milliers d'enfants de tout le royaume vinrent dans le palais et furent surpris lorsque l'empereur s'écria qu'il allait choisir l'un d'entre eux. Il leur donna à tous une graine. Ils devaient rentrer chez eux, planter la graine dans un pot et la garder pendant un an. Quand ils reviendraient dans un an, l'empereur jugerait leurs efforts et choisirait son successeur. Il y avait un garçon nommé Ling qui reçut sa graine et retourna dans son village. Sa mère l'aida à choisir un pot et à y mettre de la terre. Ling arrosa son pot tous les jours. Une fois par semaine, les enfants du village se réunissaient pour comparer leurs plantes. Après quelques semaines, il y avait des signes de vie dans tous les pots sauf le pot de Ling. Les semaines passèrent et Ling continua à arroser son pot tous les jours. Après quelques mois, les pots avaient vraiment pris vie. Certains avaient des arbres qui commençaient à pousser, d'autres avaient des fleurs et d'autres avaient des arbustes feuillus. Le pauvre petit Ling n'avait toujours rien dans son pot, ce qui poussait les autres enfants à se moquer de lui. Ling continuait à arroser son pot tous les jours. Un an avait passé et il était temps de retourner au palais pour montrer ce qui avait grandi et pour que l’empereur fasse choix de son héritier. Ling était inquiet car son pot ne présentait toujours aucun signe de vie. « Et s'ils me punissaient ? Ils ne sauront pas que je l’arrose tous les jours, ils vont penser que je suis paresseux. » Sa mère le regarda dans les yeux et lui expliqua que, quelles que soient les conséquences, il devait revenir et montrer son pot à l'empereur. Ling et les autres enfants entrèrent dans le palais. À présent, toutes les plantes semblaient magnifiques et les enfants se demandaient laquelle choisirait l’empereur. Ling était embarrassé alors que d'autres enfants regardaient son pot sans vie et se moquaient. L'Empereur était sorti et commençait à se frayer un chemin à travers la foule, en regardant les nombreux arbres, arbustes et fleurs impressionnants qui étaient exposés. Les garçons gonflaient tous la poitrine et tentaient de paraître aussi royaux que possible, espérant qu'ils seraient choisis comme héritiers de l'empire. Puis l'empereur vint à Ling. Il regardait le pot et puis Ling. « Que s'est-il passé ici ? » demanda-t-il. « J'arrosais le pot tous les jours, mais rien ne poussait jamais. » murmura Ling nerveusement. Puis il grommela quelques mots incompréhensibles et passa à autre chose. Après quelques heures, l'empereur finalement termina son évaluation. Il se tint devant les enfants et les a félicita pour leurs efforts. « Il est clair que certains d'entre vous veulent désespérément devenir empereurs et feraient n'importe quoi pour que cela se produise, mais il y a un garçon que je veux particulièrement citer, car il est venu à moi sans rien. Ling, viens ici s'il te plait. » « Oh non », pensa Ling. Il se dirigea lentement vers l'avant du groupe, tenant son pot stérile. L'empereur leva le pot pour que tout le monde puisse le voir et les autres enfants rirent. Puis l'empereur poursuivit : « Il y a un an, je vous ai donné à tous une graine. Je vous ai dit de partir, de planter la graine et de revenir avec votre plante un an après. Les graines que je vous ai données ont toutes été bouillies jusqu’à ce qu’elles ne soient plus viables et ne pouvaient plus pousser, et je vois devant moi des milliers de plantes et un seul pot stérile. L'intégrité et le courage sont des valeurs plus importantes pour un dirigeant que des démonstrations fières. Ling sera donc mon héritier. » Ling fut un des plus grands empereurs de la Chine antique.
— ANONYME —
(origines très anciennes)
Que ce soit la mère que vous trouvez courageuse et intègre, ou le petit garçon qui apprends à l'être, n'a aucune importance, si ?
texte corrigé par Fabinou, une fervente adepte du tantra pur [3750 caractères] Cette histoire dit : « ne cherche pas à devenir meilleur que les autres ; reste simplement fidèle à toi même ». Activité associée : atelier HARMONIE. Notions associées : courage, être, intégrité et stérilité. Citations associées : courage, intégrité et satisfaction. Poésie associée : Qui es-tu sans ton histoire spirituelle ? et VRAI. ![]() ![]() ![]() ![]()
Le jugement (des bénédictions déguisées… ou pas) Juger, entretenir des opinions est le propos d'un état d'esprit sclérosé. Le mental adore prononcer des verdicts, cela le rassure face aux péripéties de la vie, qui le mettent mal à l'aise et l'inquiètent. Soyez courageux, n'interrompez jamais votre croissance, vivez l'instant tel qu'il se présente et ne quittez pas le fleuve de l'existence. Voici une histoire que Lao-Tseu aimait raconter. Un pauvre chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu'il possédait un cheval blanc extraordinaire. Chaque fois qu'on lui proposait une fortune pour l'animal, le vieillard répondait : — Ce cheval est beaucoup plus qu'un animal pour moi, c'est un ami, je ne peux pas le vendre. ![]() — Pauvre idiot, il était prévisible qu'on te volerait cette bête. Pourquoi ne l'as-tu pas vendue ? Quel malheur ! Le paysan se montra plus circonspect : — N'exagérons rien, dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l'étable. C'est un fait. Tout le reste n'est qu'une appréciation de votre part. Comment savoir si c'est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu'un fragment de l'histoire. Qui sait ce qu'il adviendra ? Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d'esprit. ![]() — Tu avais raison, ce n'était pas un malheur, mais une bénédiction. — Je n'irais pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu. Comment savoir si c'est une chance ou une malchance ? Ce n'est qu'un épisode. Peux-t'on connaître le contenu d'un livre en ne lisant qu'une phrase ? Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait. Recevoir douze beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel, qui pouvait le nier ? Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L'un d'eux le jeta par terre et le piétina. Les villageois vinrent une fois de plus commenter la chose : — Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t'on pas porté chance. Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t'aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre. — Voyons, rétorqua le paysan, n'allez pas si vite. Mon fils a perdu l'usage de ses jambes, c'est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l'avenir. Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l'armée, sauf l'invalide. — Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. — Je vous en prie, répondis le paysan, ne jugez-pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l'armée, le mien reste à la maison, c'est tout ce que nous puissions dire. Dieu seul sait si c'est un bien ou un mal. ![]()
Lao-Tseu
(avec les commentaires d'Osho)
Il s'agit d'une des histoires (la #27) du TAROT DE RAJNEESH (renommé par après le NEO ZEN TAROT).
Conclusion il est facile de juger, il est difficile d'évaluer juste.
Notions associées : jugement, mental, réalité, tarot et temps. ![]()
L'histoire de Kali ![]() Brahman (avec un « N »), le non manifesté, le (Grand) TOUT, l'incompréhensible, eut un jour le désir de se diversifier. Il créa donc Brahma (sans « N »), le manifesté et Sarasvati, la pureté et la sagesse. Quand la sagesse se développa et se mit à se matérialiser de plus en plus, Lakshmi, la déesse de la beauté et de la prospérité prit forme. Elle eut un compagnon nommé Vishnu. Peu après, le genre humain apparut. Et avec l'expansion de la prospérité des humains arriva l'envie, la jalousie, les angoisses, les peurs (la peur de perdre ses biens, la peur qu'il n'y en ait pas assez pour tout le monde) et bien d'autres démons qui virent le jour. Shiva fut créé pour intervenir de façon régulière, en détruisant ici et là l'ancien pour faire place au nouveau. Malgré cela, au bout d'un certain temps, quelques millénaires donc, les démons devinrent tellement nombreux et puissants que les dieux et déesses de lumière durent battre en retraite. Ce fut le moment où Brahma, Vishnu et Shiva décidèrent de faire naître Kali. Kali était tellement féroce qu'elle tuait les démons les plus monstrueux. Plus elle massacrait, plus elle s'enivrait de ce sang, de ces tueries, de sa propre explosion d'énergie de Shakti divine. Au bout d'un moment, c'est-à-dire, au bout de quelques autres millénaires, elle ne se limita même plus aux démons, mais, sous l'emprise de sa frénésie, elle se mit à tuer aussi les dieux et déesses de lumière. Shiva eut alors recours à une ruse. Il se transforma en bébé agonisant en plein milieu du champ de bataille engendré par la guerre entre Kali et les démons. Lorsque Kali découvrit ce pauvre bébé en pleurs, son cœur s'ouvrit tout grand et elle se mit à lui accorder tous ses soins. Alors Shiva reprit sa forme divine avec son vajra (= son sexe) en pleine érection (eh oui, ce n'est pas d'une histoire de curé dont il s'agit ici). Kali, subjuguée et encore pleine de Shakti (= de vitalité désirante), s'assit sur Shiva et en faisant l'amour suprême, le Mahamudra, elle s'ouvrit à la douceur. Le mental disparut et, avec lui, la dualité et Brahman put recouvrir sa forme primaire, l'unité, le non manifesté, pour permettre la naissance d'un nouveau cycle de l'univers.
Adaptation libre de Sono d'après l'enseignement du tantra cachemirien
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Lapin de Velours Dans l'histoire enchanteresse du « Lapin de Velours », il y a une peluche - le Cheval de Cuir – qui a vécu dans la chambre des enfants plus longtemps que tous les autres jouets. Un jour le Lapin, qui est relativement nouveau, demande au Cheval de Cuir : « Qu'est-ce qui est RÉEL ? » Le Cheval de Cuir répond : « C'est quelque chose qui t'arrive. Lorsqu'un enfant t'aime pendant très très longtemps, pas seulement pour jouer avec lui, mais quand il t'aime VRAIMENT, alors tu deviens Réel ». « Est-ce que ça fait mal ? » demande le Lapin. « Quelquefois », dit le Cheval de Cuir, car il dit toujours la vérité. « Lorsque tu es Réel, il ne t'importe pas d'avoir mal ». « Est-ce que ça arrive d'un seul coup, comme un mécanisme à ressort qui se déclenche », demande-t-il, « ou peu à peu ? » « Ca n'arrive pas d'un seul coup », dit le Cheval de Cuir. « Tu le deviens. Cela prend longtemps. C'est pourquoi ça n'arrive pas souvent à des personnes qui s'effondrent facilement, qui sont peu flexibles ou qui doivent être traitées avec précaution. Habituellement, au moment où tu deviens Réel, tes cheveux ont en grande partie disparu à force d'être aimés, tu perds tes yeux, tes articulations ont du jeu et tu es en piteux état. Mais tout cela n'a aucune importance, car une fois que tu es Réel, tu ne peux être laid, si ce n'est pour les gens qui ne comprennent pas ».
Margery Williams
(titre original “The Velveteen Rabbit”) [1432 caractères] ![]() 4 : « Quatre poutres. » 3 : « NON, trois poutres ! » 1. La différence entre douleur et souffrance. 2. Les réflexions au sujet des mots beauté (laideur), bonheur, croyance, émerveillement, être (devenir), pureté et vérité (réel).
La leçon du feu ![]() Devinant la raison de sa visite, l'homme lui souhaita la bienvenue, l'invita à s'asseoir dans un grand fauteuil près du feu et attendit. Le représentant du culte se mit à l'aise, resta silencieux et contempla le jeu des flammes autour des bûches. Après quelques minutes, il prit saisit les pinces, choisit une braise ardente et la sépara des autres braises. Puis il se rassit dans son fauteuil, silencieux. L'hôte regarda attentivement ce qui se passait. Les flammes de la braise isolée diminuaient, brusquement, elle eut un dernier éclat et s'éteignit. Très vite elle devient complètement froide. Aucun mot n'avait été prononcé depuis l'arrivée du visiteur. Juste avant qu'il ne parte, il prit la braise morte et la remit au milieu du feu. Immédiatement celle-ci recommença à briller grâce à la lumière et la chaleur des autres braises Quand le visiteur s'en alla, son hôte lui dit : « Merci beaucoup pour votre visite et spécialement pour la leçon. Je reviendrai au culte dès dimanche prochain ».
[1257 caractères]
— auteur(e) anglophone inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) ![]()
Sa lumière Un après-midi ensoleillé, le peintre espagnol El Greco fut visité par un de ses amis. À la grande surprise de ce dernier, il trouva l'artiste dans une pièce sombre aux fenêtres recouvertes de rideaux épais. « Viens au soleil ! » lui dit son ami. « Pas maintenant », répondit El Greco, « la lumière du soleil perturberait la lumière qui brille à l'intérieur… »
— ANONYME —
Citation associée :
lumière.
[359 caractères] Humour associé : lumière. Notion associée : lumière. Poésie associée : lumière. ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]()
Le maître Après avoir enseigné pendant 40 ans, un grand maître décida de prendre sa retraite. Un jour qu’il naviguait seul dans un petit bateau, il entendit au loin des mantras sacrés, chantés d’une manière horriblement fausse. Il rejoignit l’île et y trouva le pratiquant novice. Il lui enseigna la manière de faire, ce dont ce simple pratiquant lui fut très reconnaissant. Satisfait de son enseignement, le grand maître retourna à son bateau et prit le large en écoutant les mantras qui, maintenant, sonnaient justes. Après quelques minutes, il entendit une hésitation, puis plus rien. Il discerna peu à peu une forme qui s’avançait vers lui : c’était le pratiquant… qui marchait sur l’eau ! Arrivé auprès du grand maître, ce dernier dit : « Pardonnez-moi maître, j’ai à nouveau oublié la manière juste de chanter, pouvez-vous me la repéter une fois encore ? »
ANONYME [858 caractères]
Cette histoire ne nécessite aucun commentaire, si ? ☺
Réflexion associée : maître et prier. Historie associée : La prière Texte associé : Savoir et connaissance. Comparaison associée : COMPRENDRE plutôt que SAVOIR (et évitons la notion ambiguë de connaître).
Le mental (ou le pouvoir d'auto-suggestion) Dans les années 50, un bateau container anglais transportant des bouteilles de Madère en provenance du Portugal débarque en Ecosse pour livrer sa marchandise. Un marin s'introduit dans le container de réfrigération pour vérifier s'il ne reste plus rien à livrer. Nul ne sait qu'il est entré et on referme la porte du container alors que l'homme est encore à l'intérieur. Il tambourine sur les cloisons, mais personne ne l'entend et le bateau repart pour le Portugal. Le marin trouve de la nourriture dans ce lieu mais il sait qu'il ne pourra pas survivre très longtemps dans cette chambre froide. Il a pourtant la force de saisir un morceau de métal et il grave heure après heure jour après jour, le récit de son terrible martyre. Il énonce avec une précision scientifique son agonie. Comment le froid l'engourdit, comment ses doigts et ses orteils gèlent. Comment son nez se transforme en pierre insensible. La morsure de l'air réfrigéré devient une véritable brûlure, son corps qui peu à peu devient un gros glaçon. Lorsque le bateau jette l'ancre à Lisbonne, on ouvre le container et on découvre l'homme mort de froid. On lit son histoire gravée sur les murs. Toutes les étapes de son calvaire y sont décrites avec force détails. Mais le plus extraordinaire n'est pas là. Le capitaine examine le thermomètre du container frigorifique. Il indique 20°C. En fait, le système de réfrigération n'avait pas été activé pendant tout le trajet du retour. L'homme est mort de froid parce qu'il CROYAIT que le système de réfrigération fonctionnait et qu'il s'imaginait avoir froid. Ce n'était que son imagination qui l'avait tué.
- quand la réalité dépasse la fiction -
La véracité de cette histoire n'a pas été prouvée ; bien au contraire, car jusqu'è ce jour (15 avril 2010) nous
(notre équipe)
n'avons trouvé aucune référence officielle dans les pages anglaises de l'internet (or il s'agissait quand-même d'un marin sur un navire anglais).
[1704 caractères] Rapport avec le tantra : mental et penser. Histoires associées : La petite histoire du cric et La porte. Citations associées : mental, penser, problème et réalité. ![]() Si vous expérimentez une canicule visionnez le clip vidéo suivant (durée 37") : Vos glaçons viennent d'être livrés.
Le meunier, son fils et l'âne (être soi) ![]() ![]() Un enfant demande à son père : — Dis papa, quel est le secret du bonheur ? Le père invite alors son fils de le suivre ; ils sortent de la maison, le père assis sur leur vieil âne et le fils suivant à pied. Et les gens du village de murmurer : — Mais quel mauvais père qui oblige ainsi son fils à aller à pied ! — Tu as entendu mon fils ? demande le père. Puis, il installe son fils sur l'âne et marche à côté. Un peu plus loin, ils rencontrent d'autres gens du village qui dirent : — Quel fils indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied ! — Tu as entendu mon fils ? Cette fois-ci, ils s'installent tous les deux sur l'âne et, le prochain groupe de villageois commente : — Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi ! — Tu as entendu mon fils ? De nouveau ils s'adaptent, cette fois-ci portant eux-mêmes leurs affaires, l'âne trottinant derrière eux. Cette fois encore les gens du village y trouvèrent à redire : — Voilà qu'ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C'est le monde à l'envers ! — Tu as entendu mon fils ? répète le père. — Tu me demandais le secret du bonheur. Sache que peu importe ce que tu feras, il y aura toujours quelqu'un pour y trouver à redire. Fais ce qui te plaît et tu seras heureux.
adaptation écourtée d'une fable de Jean de La Fontaine
La version originale de cette histoire se trouve sur :
[1704 caractères] (merci à Hubert L. pour la correction de notre adaptation) ![]() ![]() (une illustration récente (1989) à côté d'une illustration ancienne… pour autant que vous ayez prévu que votre fenêtre soit au moins 1 245 pixels de large)
ÊTRE MORT — pour tout chercheur de lumière La BD ci-dessous parle de la théorie de Andy Weir. Cette histoire est inspirée par la physique quantique, et mise en BD par Jibé. L'or en ce nous l'a communiquée le jeudi, 14 avril 2016.
Qu'elle puisse vous inspirer autant qu'à
nous.
![]() Voici l'histoire originelle de Andy Weir — traduite en français par Nicolas Demange — et qui a inspiré Jibé a en faire une BD :
Pour ceux — comme les tantrika qui connaissent les 36 tattvas — cette théorie est évidente, nous ajouterons aussi tout être vivant (qu'il soit animal/insecte, virus, bactérie ou unicellulaire) ainsi que le monde végétal et, moins évident, tout objet (c-à-d. autant la gâchette d'une mitrailleuse, que la mitrailleuse en elle même, etc.). Vu que dieu (c-à-d. nous) sommes tout ; qu'on en soit conscient ou non. Citations associées : lumière et mort. Histoires associées : La petite âme et le Soleil et (vaguement associée) Conversation in utero. Humour associé : mort. Notions associées : lumière, immortel, lumière et mort. Poésie associée : (éternel) et lumière. POUR TOUTE PERSONNE TRÈS INTÉRESSÉE : le livre anglais qui traite lui aussi d'un dieu externe : "Happier than God" de Neale Donald Walsch.
Étant neutre, on est préparé à tout ![]() A la question suivante : « Qu'est-ce qui est bon ? », il s'entendit répliquer : « Il est mauvais de penser à ce qui est bon ». Devant la surprise de l'étudiant, le maître lui expliqua : « Il n'est pas nécessaire de s'occuper de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. Il ne faut s'occuper ni de l'un ni de l'autre. Ainsi s'explique l'idée de neutralité. Ce qui est nécessaire pour la vie quotidienne, c'est Heijoshin, une condition de vie normale, qui constitue en même temps une voie noble. Grande, mais pas spéciale. Tout devrait y être inclus. Il faut privilégier ce qui est naturel, normal. La condition quotidienne peut souvent paraître ennuyeuse, mais un bon appétit et une bonne sécrétion, dans les conditions normales, sont indispensables pour la santé. L'entraînement au dojo est là pour nous permettre de vérifier simplement ce problème-là. C'est comme l'air, qui ne se plaint pas, qui ne fait qu'exister et nous aide à survivre en ce monde. C'est l'idée ordinaire de ce qui est neutre, et c'est ce point là qu'on vérifie. Si on le comprend, si on utilise cet esprit neutre du Mu Shin, tout ce qu'on fait, peindre, composer de la musique, effectuer une opération chirurgicale ou juste écouter les plaintes d'un patient… sera une réussite. Si on veut mettre les choses en place et se fixer avant d'utiliser le sabre, on perd sa capacité de jugement ; au contraire, l'esprit vide nous permettra d'appréhender toute information, comme une éponge sèche. Dès lors, nous serons capables de prendre immédiatement la bonne décision adaptée à ce moment-là. Et uniquement pour cet instant unique, puisque les conditions changent sans cesse ».
- histoire japonaise -
Cette histoire reflète l'esprit même du tantra.
[1853 caractères] ![]()
L'océan Il y a ce jeune poisson qui nage vers un plus vieux et lui dit : – Je cherche cette chose qu'on appelle océan. – L'océan ? répond le vieux poisson, c'est là où tu te trouves maintenant. – Ceci ?! dit le jeune poisson, Ceci c'est de l'eau. Ce que je veux c'est l'océan !
Histoire racontée par le personnage de Dorothea Williams dans le film SOUL (« ÂME » pour le titre français) à 1h16'17"
Film d'animation spirituelle avec un scénario de Pete Docter, Mike Jones & Kemp Powers, fait en 2020 [273 caractères] ![]() Humour : carotte et poisson d'avril.
Être ordinaire Etre simplement ordinaire est un miracle. Ne pas aspirer à devenir quelqu'un est un miracle. Laissez la nature suivre son cours, allez avec elle. Un jour, Bankei, le Maître Zen, travaillait dans son jardin. Un chercheur vint vers lui et lui demanda : « Jardinier, où est le Maître ? » Bankei se mit à rire : « Entre par cette porte, dit-il, et tu trouveras le Maître ! » L'homme entra et vit Bankei assis dans un fauteuil ; c'était le jardinier qu'il avait vu dehors. « Te moques-tu de moi, fit-il fâché, quitte cette chaise ! C'est un sacrilège ! Tu es irrespectueux envers le Maître ! » Bankei se leva, s'assit par terre et dit : « Maintenant, tu ne verras plus le Maître dans le fauteuil, car le Maître, c'est moi. » Il était difficile pour cet homme d'accepter qu'un grand Maître puisse être aussi ordinaire. Il partit… et manqua l'occasion. Un jour, alors que Bankei prêchait tranquillement à ses disciples, il fut interrompu dans son discours par un prêtre d'une autre secte. Cette secte croyait au pouvoir des miracles. Le prêtre se vantait de ce que le fondateur de sa religion pouvait se tenir sur le bord d'une rivière, un pinceau à la main, et écrire un nom sacré sur un morceau de papier tenu par un assistant sur l'autre rive. Puis il demanda : « Quel miracle, pouvez-vous faire ? » Bankei répliqua : « Un seul. Quand j'ai faim, je mange et quand j'ai soif, je bois. » Le seul miracle, l'impossible miracle, c'est d'être simplement ordinaire. L'aspiration du mental est d'être extraordinaire. L'ego a soif d'être reconnu. Et le miracle est d'accepter votre anonymat, de pouvoir être aussi ordinaire que n'importe qui d'autre, de n'exiger aucune reconnaissance, de pouvoir exister comme si vous n'existiez pas. Le pouvoir n'est jamais spirituel. Les "faiseurs de miracle" ne sont en rien spirituels, ils ne font que répandre la magie au nom de la religion, ce qui est très dangereux. Votre mental dira : « Quel est ce miracle : quand j'ai faim je mange, quand j'ai soif, je bois ? » Mais Bankei dit la vérité. Lorsque vous avez faim, le mental dit : « Non, je suis en train de jeûner ». Quand vous n'avez pas faim, que votre estomac est rempli, votre mental dit : « Continue à manger, la nourriture est délicieuse ». Votre mental interfère. Bankei dit : « Je vais avec la nature. Ce qui est ressenti par tout mon être, je le fais. Il n'y a pas de mental fragmentaire qui me manipule. » Moi aussi, je ne connais qu'un seul miracle : laisser la nature suivre son cours, la respecter.
Osho (traduit de l'anglais)
histoire (#11) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après le NEO ZEN TAROT
[2485 caractères]
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Le petit prince et le renard ![]() Bonjour dit le renard. Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien. Je suis là, dit la voix, sous le pommier… Qui es-tu? dit le petit prince. Tu es bien poli… Je suis un renard, dit le renard. Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste… Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé. Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta : Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu? Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant ! Il élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules? Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"? C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie créer des liens… Créer des liens? Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits gerçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde… Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu'elle m'a apprivoisé… C'est possible, dit le renard. On voit sur terre toutes sortes de choses… Oh! Ce n'est pas sur terre, dit le petit prince Le renard parut très intrigué : Sur une autre planète? Oui. Il y a des chasseurs, sur cette planète-là? Non. Ça, c'est intéressant! Et des poules? Non. Rien n'est parfait, soupira le renard. Mais le renard revint à son idée : Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sur terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé! Le blé qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé… Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : S'il te plaìt… apprivoise-moi, dit-il. Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaìtre. On ne connaìt que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaìtre. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi! Que faut-il faire? Dit le petit prince. Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près… Le lendemain revint le petit prince. Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, pas exemple, à quatre heures de l'après-midi, dés trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. A quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur… Il faut des rites. Qu'est-ce qu'un rite? Dit le petit prince. C'est quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances. Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure de départ fut proche : Ah! dit le renard… Je pleurerai. C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise… Bien sûr, dit le renard. Mais tu vas pleurer! dit le petit prince. Bien sûr, dit le renard. J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : Va revoir les roses. Tu comprendras. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret. Le petit prince s'en fut revoir les roses : Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais, j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde. Et les roses étaient bien gênées. Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose. Et il revient vers le renard : Adieu, dit-il… Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir. C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose… fit le petit prince, afin de se souvenir. Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose… Je suis responsable de ma rose… répéta le petit prince, afin de se souvenir.
extrait complet tiré du livre « Le petit prince » d'Antoine de Saint-Exupéry
![]() Comparaison associée : APPRIVOISER plutôt que DOMPTER. Réflexions associées : aimer, apprivoiser, écouter et jouer.
LA PORTE ![]() ![]()
grande partie des pages 48 et 49 de la BD « Le jour où… elle n'a pas fait Compostelle » de BeKa, Marko et Maela
Pour la plupart des tantrika, dès qu'on entend le début de l'énoncé « Ouvrir une porte dont l'aspect semble extrêmement compliqué », il suffit d'essayer de (simplement) l'ouvrir. Et, bien sûr, si cela ne marche pas, on peut essayer d'autres possibilités. Le rationnel ne venant qu'en dernier lieu, vu qu'il pourrait être corrompu par des préjugés, croyances ou mauvais souvenirs (une expérience mal vécu et qui a engendré une résistance ou trauma conduisant à une "vérité limitative" empêchant un vécu plus approprié pour une situation similaire — OUFTI !). Notions associées : approprié(e), certitude, croire, intelligence, mental, penser, rationnel, tantrika et vérité. Citation associé : mental. Comparaison associée : L'INTELLIGENCE (et la CONSCIENCE) plutôt que le MENTAL. Histoire associée : MENTAL.
Pourquoi tant de pourquoi ? Jadis vivait tranquille un mille-pattes affairé qui allait et venait sans le moindre état d'âme. Mais vint un jour où un crapaud oisif qui l'observait, le voyant passer et repasser, eut l'idée savante de lui demander dans quel ordre mathématique il actionnait ses pattes. « Vous allez dire que je suis curieux, mais comment se suivent-elles ? Dans quel ordre ? Est-ce par paires ? Ensemble ? Séparées ? » L'insecte interloqué salua poliment et rentra songeur dans son trou, profondément troublé par cette question imprévue. Il essaya de penser, de mettre des idées en ordre, dans un sens, et puis dans un autre, complètement déboussolé, bloqué. Et bloqué à ce point que bloqué il resta, incapable désormais de remettre ses pattes en route, si bien qu'è la fin il en mourut de faim.
Contes des sages qui guérissent
– Marie Faucher, Ed. Seuil.
[869 caractères] Rapport avec le tantra : Laissons donc nos questions superflues… car la vie est pour être vécue, non pour être analysée. Notions associées : mental, penser et vivre. ![]()
La prière Il ne faut pas s’imaginer savoir comment il convient de faire les choses. Respectons les autres dans leur manière de vivre, d’aimer, de méditer, de prier, etc. Ne pas s’en mêler, ne pas juger. L’essentiel est de faire les choses avec son cœur, avec amour. Voici une histoire de Moïse illustrant cela : Un jour Moïse fut sidéré en entendant quelqu’un prier. Non seulement ce que disait l’homme était absurde, par surcroît il insultait Dieu ! — Laisse-moi m’approcher de toi, mon Dieu, implorait l’homme. — Je promets de laver ton corps quand il sera sale. Si tu as des poux, je t’en débarrasserai. Je suis cordonnier de métier, je te confectionnerai de bonnes chaussures. Personne ne prend soin de toi, mon Dieu. Moi je te servirai ! Quand tu seras malade, je te soignerai et t’apporterai un remède. J’ajoute que je suis plutôt bon cuisinier. Moïse n’y tint plus. — Tais-toi ! cria-t-il. Arrête de débiter tes sonnettes. Te rends-tu compte de ce que tu dis ? Dieu a-t-il des poux ? Ses vêtements sont-ils sales ? A-t-il besoin de toi pour se nourrir ? Qui t’a appris cette prière blasphématoire ? — Personne, répondit l’homme. — Je suis pauvre et ignorant, on ne m’a rien inculqué. Je ne parle que de ce je connais. Les poux m’accablent, alors je me dis qu’ils doivent aussi déranger Dieu. Ce que je mange n’est pas très bon, cela me donne des aigreurs. Dieu en souffre peut-être aussi. J’ai pris mes propres expériences pour en faire une prière. Mais si tu peux m’apprendre quelque chose de mieux, je t’en serais reconnaissant. Moïse lui enseigna une belle prière. L’homme s’inclina devant lui et le remercia, le cœur débordant de gratitude. Le patriarche était très satisfait, convaincu d’avoir accompli une bonne action. Il leva les yeux au ciel pour savoir si Dieu était content de lui. Or, Dieu était furieux ! — Je t’ai donné pour mission d’amener les gens vers moi, tonna-t-il, et voici que tu éloignes un de mes meilleurs dévots ! Ce que tu lui as appris n’est pas une prière. La prière n’a rien à voir avec la Loi, elle est amour. L’amour est sa loi, il ne lui en faut aucune autre.
ANONYME [2094 caractères]
Cette histoire ne nécessite aucun commentaire, si ? ☺
Réflexion associée : prier. Historie associée : Le maitre. Textes associés : Prier et Savoir et connaissance. Comparaison associée : COMPRENDRE plutôt que SAVOIR (et évitons la notion ambiguë de connaître).
Le RIRE Le rire est une telle force de transformation que rien d'autre n'est nécessaire. Si vous changez votre tristesse en célébration, alors vous serez aussi capables de changer votre mort en résurrection. J’ai entendu l’histoire de trois mystiques chinois dont personne ne connaît les noms. Ils étaient appelés "Les Trois Moines Rieurs”, car ils ne faisaient que ça : ils riaient. tout simplement. Ils se déplaçaient d’une ville à l’autre. s’installaient sur la place du marché et partaient d’un bon rire viscéral ! Ces trois hommes étaient vraiment magnifiques. en train de rire, avec leurs ventres qui ondulaient. Cela devenait contagieux, la place du marché toute entière se mettait à rire… Durant quelques secondes, un nouveau monde s’ouvrait. Ils voyagèrent à travers toute la Chine rien que pour aider les gens à se dérider. Des gens tristes, des gens furieux, des gens avides ou jaloux : tous se mettaient à rire avec eux. Et nombreux sont ceux qui découvrirent la clé : vous pouvez vous transformer. Un jour. dans un village, il advint que l’un d’entre eux mourut. Les villageois dirent : « Cette fois, ils vont avoir du chagrin : leur ami est mort, ils vont certainement pleurer. » Mais les deux autres dansaient, riaient et célébraient sa mort. Les villageois s’exclamèrent : « Cette fois-ci, c’en est trop, c’est déplacé! Lorsqu’un homme meurt, c’est un sacrilège que de rire et de danser. » Ils répondirent : « Vous ne pouvez pas comprendre ! Tous les trois nous nous demandions toujours lequel d’entre nous allait mourir le premier. Cet homme a gagné, il nous a vaincus. Toute notre vie nous avons ri avec lui. De quelle autre façon pourrions-nous lui dire un dernier adieu ? Nous devons rire, nous devons nous réjouir, nous devons célébrer. C’est le seul adieu possible pour un homme qui a ri toute sa vie. Et si nous ne rions pas, il se moquera de nous et pensera “Fous! Ainsi vous êtes retombés dans le piège ?” Nous ne considérons pas qu’il est mort. Comment le rire peut-il mourir, comment la vie peut-elle mourir ? » Puis le corps devait être brûlé. « Nous lui donnerons d’abord un bain, comme le prescrit le rituel » dirent les villageois. Mais les deux moines répliquèrent : « Non, notre ami a dit : “Ne faites aucun rituel, ne changez pas mes habits et ne me donnez pas de bain. Mettez-moi tel que je suis sur le bûcher.” Aussi devons-nous suivre ces instructions. » Et alors se produisit un grand événement ! Quand le corps fut placé sur le brasier, le vieil homme joua son dernier tour: il avait rempli ses habits de feux d’artifice ! Soudain, ce fut “Diwali” ! Le village tout entier se mit à rire. Ses deux fous d’amis dansaient, et tout le village se mit à danser. Ce n’était pas une mort, c’était une vie nouvelle, une résurrection ! Chaque mort ouvre une nouvelle porte. Si vous changez votre tristesse en célébration, alors vous serez également capables de changer votre mort en résurrection. Aussi, apprenez cet art pendant qu’il en est encore temps.
Osho (traduit de l'anglais)
histoire (#60) issue du TAROT DE RAJNEESH renomé par après le NEO ZEN TAROT
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Sans adresse courriel (= sans e-mail) Un chômeur postule pour un poste de déboucheur de chiottes chez Microsoft à Silicon Valley. Le DRH lui fait passer un entretien, puis un test (avec une ventouse toute neuve), et lui dit : Tu es engagé; donne-moi ton adresse e-mail et je t’enverrais le formulaire à remplir, ainsi que la date et l’heure auxquelles tu devras te présenter pour commencer ton travail. L’homme, désespéré, répond qu’il ne possède pas d’ordinateur, et encore moins une adresse e-mail. Le DRH lui dit alors qu’il est désolé, car s’il n’a pas d’adresse e-mail, cela signifie que virtuellement il n’existe pas, et, comme il n’existe pas, il ne peut avoir le job. Il est bien dans la merde… (sans même être déboucheur de chiottes) L’homme sort, désespéré, sans savoir que faire avec seulement 10 € en poche. Alors il décide d’aller au supermarché et d’acheter une caisse de 10 kilos de tomates pour les revendre en faisant du porte à porte. En moins d'une heure, il réussit à gagner 40 €. Ce faisant, il réalise qu’il pourrait facilement survivre de cette manière. Les jours suivant il répète l’opération, et parvient à gagner jusqu'à 500 € en une seule journée ! Il part de chez lui tous les jours plus tôt et revient chez lui plus tard. Très vite il décide alors d'acheter une charrette. Relativement peu de temps par après, l’échange contre un camion et e nouveau, il se retrouve assez vite avec une petite flotte de véhicules de livraison. Cinq ans plus tard, l’homme est propriétaire d’un des plus grands distributeurs alimentaires. Il pense alors au futur de sa famille, et décide de prendre une assurance vie. Il appelle un assureur, choisit un plan d’assurance et quand la conversation se termine, l’assureur lui demande son adresse e-mail pour lui envoyer la proposition. Notre homme lui répond qu’il n’a pas d’adresse e-mail. Curieux, lui dit l'assureur, vous n’avez pas d’adresse e-mail et vous êtes arrivé à construire cet empire, imaginez ce que vous seriez si vous aviez un e-mail ! L’homme réfléchit et répond : Je serais déboucheur de chiottes chez Microsoft !
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Remarquez que l'héros de cette histoire à suivi ce qui lui semblait "bien" (gagner le plus d'argent possible).
[1994 caractères] Quand vous lisez cette histoire, croyez-vous que cet homme était heureux ? Et… pouvez-vous trouver sa qualité tantrique et celles qui, justement, ne sont pas du tout tantrique ? Notions associées : confiance, être et intégrité. Histoire complémentaire et 100% tantrique : Effort, Plaisir et Gain.
Stella et le lutin Une histoire de 38 pages ! Cliquer sur StellaEtLeLutin.pdf pour la lire.
Christian TAL SCHALLER (site :
santé globale)
![]() Citation associé à la pudeur : pudeur. Image artistique humoristique : pudique.
La tache Lors d'une soirée mondaine, une femme d'une certaine noblesse, s'amusa visiblement pendant toute la soirée ; elle rencontra des amies qu'elle n'avait plus vues depuis longtemps, elle rit et elle dansa. Pendant trois heures elle fut heureuse. Au moment de partir quelqu'un, par inadvertance, renversa du café sur sa robe. Sa réaction fut assez déconcertante… elle dit :
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— auteur(e) anglophone inconnu(e) — (nous cherchons l'auteur(e) ; si vous le connaissez, contactez-nous via info @ livingtantra . be ou utilisez le formulaire à la page CONTACT. Merci !) ![]() ![]()
Tout arrive pour le mieux ! Un roi régnait, comme tous les grands rois, entouré de nombreux conseillers. Il avait pour Premier ministre un homme plein de sagesse qui répétait toujours : « Tout arrive pour le mieux ! » Ces paroles agaçaient son entourage qui ne comprenait pas toujours ce qu'il voulait dire. Un jour, en chassant, le roi se coupa accidentellement le petit doigt. Fou de douleur, il retourna au palais tenant sa main blessée. Lorsqu'il fut pansé, le Premier ministre, venu prendre des nouvelles, lui dit : — Sire, ne vous désolez pas pour la perte de votre doigt car tout arrive pour le mieux. Le roi, déjà de fort mauvaise humeur, devint furieux en entendant ces paroles. Il ordonna à ses gardes de jeter immédiatement le ministre en prison. Quelques jours plus tard, le roi repartit seul chasser dans la forêt. Ayant lancé son cheval au galop derrière un grand cerf, il se retrouva en territoire ennemi. Un silence lugubre régnait dans la sombre forêt. Seul, par moment, le croassement d'un corbeau invisible déchirait l'air. Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour, le roi fut capturé par des guerriers féroces. Ils décidèrent d'offrir ce prisonnier en sacrifice à leur déesse de la guerre, toujours assoiffée de sang. Mais au moment de lui couper de la tête, ils remarquèrent qu'il lui manquait un petit doigt : seuls les hommes en pleine santé étaient dignes d'être sacrifiés ; les guerriers rendirent donc sa liberté au roi qui s'empressa de rentrer chez lui. Le roi se souvint alors des sages paroles du Premier ministre : « tout arrive pour le mieux » ; il réalisa que, s'il ne s'était pas coupé le doigt par mégarde, les guerriers lui auraient assurément tranché la tête. Il fit relâcher son conseiller et lorsque celui-ci comparut devant lui, le roi lui demanda, curieux : — Si tout arrive pour le mieux, quel bénéfice as-tu tiré de ta semaine en prison ? — Sire, répondit le Premier ministre, j'accompagne toujours Votre Majesté partout. Si vous ne m'aviez pas fait enfermer, je vous aurai suivi à la chasse et j'aurais été capturé avec vous ! On vous a épargné grâce à votre blessure, mais moi, on m'aurait certainement coupé la tête à votre place. C'est pourquoi, Sire, il nous faut regarder au-delà des mésaventures de la vie et, même si elles nous désolent sur le moment, garder confiance, car tout arrive pour le mieux !
D'après une histoire de Sathya Sai Baba
« L'âme du monde »
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